Le 20 juillet dernier, au lendemain de l'attaque meurtrière contre les FAMAS à Nampala, le PARENA avait, dans un communiqué, invité le Gouvernement à "s'expliquer sur le nombre élevé de morts à Nampala, le sort des militaires disparus, le nombre réel de victimes, les carences du renseignement, l'inaction des forces et la nature des moyens mis à la disposition d'une unité couvrant une zone exposée et stratégique".
Comme d'habitude, les autorités ont ignoré les appels à dire la vérité au peuple malien. Elles se sont enfermées dans l'intoxication et la manipulation de l'opinion nationale et internationale.
Le Gouvernement avait refusé de communiquer sur le sort des disparus. Il a fallu une vidéo d'Ansardine annonçant et montrant cinq (5) jeunes militaires prisonniers pour que le Gouvernement se décide à reconnaître que six (6) soldats maliens sont portés disparus depuis le 19 juillet.
Le président de la République et le Gouvernement mettent le Mali dans une situation bien embarrassante et humiliante.
Incapables de doter les forces de moyens adéquats, incapables de mettre en place un système de renseignements pour orienter l'action des FAMAS et les protéger, incapables de dire la vérité au peuple qu'ils trompent à longueur de journées, nos dirigeants sont en permanence dans le tape-à-l'œil et l'intox. Ils ont perdu toute considération aux yeux du peuple. La dissimulation de la vérité aux familles et au peuple sur la détention de militaires par les djihadistes est inacceptable. C'est une grosse humiliation de notre pays et de notre armée.
Le président de la République qui a annoncé, dès le 19 juillet, que les assaillants de Nampala seraient traqués, devrait faire en sorte que les jeunes soldats retenus par les djihadistes rentrent à la maison au plus vite.
Le peuple malien l'observe sur cette question et sur bien d'autres.
Un porte-parole des FAMAS a souhaité l'union sacrée autour de nos forces qui mènent un combat difficile pour préserver la liberté du peuple malien.
Pour ce qui nous concerne, nous n'avons, jusqu'à cette date, émis la moindre critique contre les FAMAS. Aujourd'hui comme hier, nous critiquons la mauvaise gouvernance, les surfacturations criminelles et les détournements qui empêchent les FAMAS de relever le défi de la sécurité du peuple et de la défense du territoire.
Par ces critiques, nous défendons les FAMAS
Nous continuerons à dénoncer la gabegie, le manque de vision et d'ambition qui sont les obstacles à une véritable refondation de notre outil de défense, de renseignement et de sécurité.
Bamako, le 6 août 2016
Le Comité Directeur du PARENA