Apparemment, c’est une première dans notre pays. Nommée ”Conseillère spéciale” par le Président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta, en provenance de la Banque mondiale, la bonne dame tournait en rond, semble-t-il, au palais de Koulouba. La Cellule tant promise tardait à voir le jour. Et les idées accouchées par elle étaient détournées par des Conseillers moins qu’elle. Flouée par les promesses, la bonne dame a fini par jeter le tablier. Selon nos sources, elle est retournée à Washington, à la Banque mondiale le vendredi 29 juillet où elle a déjà commencé à travailler. Mais, qui est-elle ? Quand est-ce que cela s’est passé ? Pourquoi ?
Ceux qui ont côtoyé l’actuel Président de la République, M. Ibrahim Boubacar Kéïta, rapportaient ceci : ”Il n’est pas facile de travailler avec lui”. De la Primature (1994-2000) à l’Assemblée nationale (2002-2007), de nombreux témoignages corroborent cela. En 2013, il est porté à la Magistrature Suprême, la présidence de la République. De cette date à nos jours, beaucoup de ses compagnons l’ont appris à leurs dépens. Amitié, camaraderie, … que nenni !
Le cas de la conseillère Kadidiatou Konaré dite Ya est révélateur. Elle faisait partie des personnes ressources recherchées par M. Ibrahim Boubacar Kéïta lorsqu’il était à la quête du pouvoir. Membre de ce que l’on appelle à Bamako, ”la Famille d’abord”, elle avait tout intérêt à s’y investir. Haut cadre de la Banque mondiale, à Washington, elle n’hésita point à rejoindre son mentor à Bamako après quelques sollicitations. Promesse lui aurait été faite de prendre la tête d’une Cellule à la Présidence de la République, une sorte de super structure où elle aurait la charge de planifier et peaufiner des programmes de développement.
Aussitôt à Bamako, Konaré est donc nommée Conseillère spéciale à Koulouba. Elle se mit au travail. Mais très vite, nous a-t-on rapporté, elle a déchanté. De ses idées, sortirent des programmes, des dossiers bien sûr qui se retrouveront dans les mains d’autres conseillers du palais. Des semaines durant, dame Konaré tourna en rond, sans parvenir à tirer quelque chose de solide du ”Boss”. Se sentant flouée, chose rare dans notre pays, Kadidiatou Konaré finit par écrire sa démission. Le vendredi 29 juillet, elle prit l’avion pour Washington.
Puisque dans son pays, le Mali, l’on avait pas besoin d’elle, malgré ses compétences avérées, la Banque mondiale l’a accueilli à bras ouvert. Aussitôt, elle commença à travailler, cette fois-ci pour le monde entier.
B.Koné