Avec l’attaque du camp militaire de Nampala, le Mali n’a pas seulement subi l’énorme perte de 17 militaires morts à la fleur de l’âge (ils avaient 26 ans de moyenne d’âge). Il a surtout perdu le choix de ses interlocuteurs dans la crise qui sévit depuis janvier 2012.
Avec 5 soldats pris en otages, le chef d’Ançar Eddine impose donc à nos autorités des négociations directes en vue de leur libération. Quitte à fouler aux pieds le principe de non négociation avec un terroriste. Quitte à froisser la France et les Etats-Unis qui ont mis à prix la tête de l’homme fort de Kidal.
Heureusement qu’aux premiers on pourra toujours rappeler les deals passés avec le même individu pour la libération d’otages français et aux seconds les négociations qu’ils ont eues avec les talibans afghans. Plus de 100 millions d’euros de rançon ont transité entre des intermédiaires français et la bande à Iyad Ag Ghaly ces dernières années.
Reste que les autorités auraient préféré ne pas à subir une telle épreuve porteuse d’autres problèmes à long terme.
DAK