Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a condamné dimanche une attaque menée contre la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilité au Mali (MINUSMA). L'attaque a tué un Casque Bleu et en a blessé quatre autres.
Un peu plus tôt dans la journée de dimanche, une attaque menée à l'aide d'un engin explosif artisanal a pris pour cible les forces de la MINUSMA dans le sud d'Aguelhok, une ville de la région de Kidal, dans l'est du Mali. Cette attaque fait suite à une autre attaque similaire survenue vendredi, qui avait déjà blessé un Casque Bleu près de la ville de Kidal.
"Le secrétaire général souligne que les attaques contre les forces de maintien de la paix des Nations Unies constituent un crime de guerre selon le droit international, et il appelle à traîner devant la justice les auteurs de cette attaque", peut-on lire dans un communiqué émis par le porte-parole de M. Ban.
"Ce sont avant tout les parties maliennes qui doivent être responsables de la paix", a ajouté M. Ban, invitant les parties en présence à appliquer l'accord de paix, et à tout faire pour empêcher de telles attaques.
La MINUSMA est devenue une cible de fréquentes attaques terroristes au Mali. Elle a déjà perdu plus de 60 hommes, ce qui en fait la mission active de l'ONU ayant enregistré le plus de pertes en vies humaines.
En mai de cette année seulement, une série d'attaques dirigées contre la mission ont tué douze Casques Bleus et en ont blessé davantage encore.
Fin juin, le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé de renforcer la MINUSMA pour faire face à la gravité de la situation et à la dégradation des conditions de sécurité provoquée par les activités des groupes armés dans le pays.
Par une résolution adoptée à l'unanimité, le Conseil a également autorisé la MINUSMA à user de tous les moyens nécessaires pour accomplir son mandat et pour soutenir de manière ferme et proactive l'application de l'accord de paix au Mali.