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Droit de Réponse de Oryx-Mali
Publié le lundi 8 aout 2016  |  L’Inter de Bamako




ORYX ENERGIES
Rue du Palais de la Culture BAMAKO
Nous écrit
Bamako le 3 août 2016
A Madame /Monsieur la/ e directeur de publication, Madame /Monsieur la /e rédacteur en chef
L’Inter de Bamako
Ref : 12-DG-OMSA 16

Objet : lettre de réponse relative à vos articles des 25/07/16 et 01/08/16
Madame/ Monsieur,
Nous avons pris connaissance des articles publiés dans vos colonnes les 25 juillet et 1er Août derniers dans lesquels la société ‘’Oryx’’ est mentionnée.
Nous tenons à réfuter catégoriquement les affirmations laissant entendre que M. Karim Kéita serait actionnaire de notre société.
La société Oryx Mali est une filiale 100% détenue par Oryx Energies SA (Suisse), une société panafricaine du groupe AOG. La bonne pratique aurait voulu que vous nous demandiez ou que vous consultiez le registre de commerce.
Dès lors, nous vous serions reconnaissants de bien vouloir publier un démenti à la lumière de ce fait d’importance et de ne plus véhiculer à l’avenir ce type d’information infondée et non vérifiée.
Plus simple encore, nous apprécierions grandement que l’article soit supprimé compte tenu de cette erreur de fait majeure. En vous remerciant de votre bonne compréhension, avec nos compliments.
Directeur Général, Mohamed I. KONE
NOTRE COMMENTAIRE
Monsieur le directeur général de la société Oryx Mali, nous portons à votre connaissance que notre première parution sur Oryx date de juin 2016. Donc, nous vous informons avec plaisir que l’article du 1er août 2016 est le troisième portant sur Oryx et non le deuxième comme vous l’annoncez dans votre droit de lettre ci-dessus reproduite. Cela démontre que vous n’accordez aucun intérêt aux activités de votre société. Sinon, comme vous le dites, une société panafricaine d’une telle dimension doit avoir un service de communication pour prendre le pouls de la presse quand aux informations relatives aux activités de sa société.
Monsieur le directeur, dans votre lettre de réponse, vous nous confortez dans notre position en n’apportant aucune preuve infirmant notre information selon laquelle Karim Keïta serait actionnaire de votre société. C’est regrettable de dire que : «Nous tenons à réfuter catégoriquement…» sans donner la moindre contradiction à notre article. Et le registre de commerce que vous nous demandez de consulter, nulle part dans le monde, on n’y mentionne le nom des actionnaires d’une société.
Monsieur le directeur, nous ne saurions démentir notre propre information comme vous le demandiez. C’est à vous de le faire par des preuves. Pire, vous vous érigez en une instance de régulation des médias en nous demandant «… de ne plus véhiculer à l’avenir ce type d’information infondée et non vérifiée» ; et aussi vous vous donnez le droit et le loisir de nous de nous demander « que l’article soit supprimé compte tenu de cette erreur de fait majeure.».
Monsieur le directeur, nous vous serions gré de nous dire comment supprimer un article déjà publier ; peut-être voudriez-vous nous demander d’approfondir l’article que vous incriminez ! A temps opportun, nous n’y manquerons pas.
Le pétrole (essence) est le secteur de la grande corruption avec des pourcentages de commissions de 20 à 30 ou 50%, et cette corruption doit forcement passer par les paradis fiscaux dont la Suisse. Nous sommes au regret de constater,
Monsieur le directeur, que vous faites de Oryx Mali une filiale 100% détenue par Oryx Energies SA (Suisse), une société panafricaine du groupe AOG. Mais vous n’avez pas osé nous dire le contenu de ce groupe de mots : Oryx Energies «SA» encore moins le groupe «AOG». Comment une société100% suisse peut-elle opérer dans notre pays et ne pas reconnaître qu’elle participe à l’exploitation éhontée de notre peuple !
Visiblement, il y a anguille sous roche et notre article que vous incriminez a bien fait de secouer le cocotier.

Oryx, la rançon de la Suisse dans la déstabilisation du Mali
Dans votre lettre de réponse, vous écriviez, Monsieur le directeur, que : «la société Oryx Mali est une filiale 100% détenue par Oryx Energies SA (Suisse).» Le pays (Suisse) auquel vous faites allusion n’est pas un partenaire sincère du Mali et un modèle de neutralité. D’ailleurs, il est considéré par les Maliens, épris de paix et de justice, comme un Etat voyou depuis qu’il a pris fait et cause pour la rébellion qui a endeuillé notre peuple dans les années 1990.
Et si aujourd’hui, la Suisse continue cette politique de l’autruche pour diviser notre pays, nous ne sommes pas surpris de son soutien politique, diplomatique et financier à des groupes terroristes qui écument le Nord-Mali en commettant des crimes les plus abominables contre l’humanité avec la bénédiction de l’Occident.
Le soutien de la Suisse aux séparatistes est aussi lié à l’affaire de Jean-Claude Berberat, chef de la Coopération suisse au Mali. Il a été assassiné le 4 octobre 1994 à Niafunké. Ce diplomate entretenait des liens avec les rebelles touaregs. La mort de Berberat a été considérée comme une humiliation pour la Suisse.
Sur le plan international, la Suisse n’a pas bonne presse. Elle est connue pour son opacité dans les affaires qu’elle traite. Saviez-vous, Monsieur le directeur, combien de sociétés-écrans, la Suisse sert de couverture et gère en Afrique et dans le monde ?
Le problème n’est pas l’implantation de la société Oryx dans notre pays en 2009. Elle participe d’ailleurs à réduire le chômage. Mais l’arbre ne doit pas cacher la forêt : le succès éclatant qu’elle enchaîne (16 stations), en si peu de temps, n’est autre que la part accordée à la Suisse dans sa politique de balkanisation de notre pays. Elle n’est pas la seule à empocher des dividendes dans la crise malienne créée de toutes pièces par les puissances expansionnistes pour piller les richesses du Mali.
Monsieur le directeur général de la société Oryx Mali, pour corroborer nos propos, nous vous invitons à méditer sur ces déclarations. Elles étayent bien que la Suisse est fortement engagée aux côtés des groupes séparatistes qu’elle continue de soutenir malgré son statut de ‘’pays neutre’’.
La décence commande même en diplomatie de faire une lecture attentive et sincère de ces propos mémorables des spécialistes, des acteurs de la rébellion et des témoins abasourdis par l’implication de la Suisse dans la partition de notre pays.
André Bourgeot, directeur de recherche émérite au Centre national de la recherche scientifique à Paris (CNRS), spécialiste de la zone sahélo-saharienne et des populations touaregs, s’en étonne : “Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) revendique, comme objectif principal, une partition territoriale non reconnue internationalement et qu’une immense majorité des populations du septentrion malien ne veut pas. C’est le même MNLA qui dit avoir tenu ces discussions afin d’y parvenir. Je suis surpris par l’implication politique du DFAE (Département fédéral des affaires étrangères), les autorités suisses étant officiellement neutres. Cela équivaut à une caution politique.”
Selon le journaliste touareg Acheick Ag Mohamed, ”le MNLA consulte ­régulièrement la Suisse”. Cet homme, rédacteur en chef de Toumast Press, un site Internet d’informations proche des milieux indépendantistes touaregs, estime que la facilitation suisse s’apparente à ‘’un soutien, l’un des rares dont peut se prévaloir le MNLA”.
Mohamed, un adolescent touareg de Tombouctou qui a combattu avec le MNLA avant de déposer les armes, témoigne : “Tout le monde parle de la Suisse au MNLA. Beaucoup de combattants sont persuadés que la Suisse veut l’indépendance de l’Azawad. L’un de nos chefs se faisait même appeler le Suisse. Il est persuadé qu’il sera un jour ambassadeur de l’Azawad en Suisse.”
Assarid Ag Imbarcawane, député à l’Assemblée nationale du Mali rappelle que chez nous, au Mali, «C’est à travers la Division Sécurité Humaine du Programme de politique de paix en Afrique de l’Ouest de la Suisse, pilotée par Carole Mottet, que le MNLA a acquis des financements pour des activités occultes (depuis que le projet d’Alghabass Ag Intallah était au stade de Réseau.»
Pour l’honorable Assarid Ag Imbarcawane, «La population suisse doit prendre conscience que plusieurs actions menées en faveur des indépendantistes concourent à semer le trouble au Mali».
A l’en croire, «la Suisse souffle le chaud et le froid au Mali depuis longtemps. Elle organise des séminaires sur la décentralisation au Sud et finance la rébellion au Nord».
Le MNLA, dans le communiqué final de la réunion de Ouagadougou, dit avoir «tenu ces discussions afin d’y parvenir». D’où l’étonnement du député Assarid : «Ce n’est pas amical ce que la Suisse nous donne comme modèle de coopération. Elle ne doit pas s’ingérer dans nos affaires internes. Je suis surpris par l’implication politique de la Suisse dans ces réunions sans fondement. La Suisse est officiellement neutre. Mais, ce à quoi nous assistons actuellement équivaut à une caution politique».
En plus de Ouagadougou, le MNLA vient de tenir une importante réunion à Tunis avec toujours l’appui des Suisses, nous ont confirmé des sources concordantes. Dans la délégation, il y avait, entre autres, le secrétaire général du MNLA, Bilal Ag Achérif et Carole Mottet, la Suisse. Elle a, d’ailleurs, fait l’aller et le retour avec ses amis.

«Carole Mottet doit être mise à la porte»
Le député malien dénonce en ces termes: «On ne peut pas rester impassible à tout ce qui se trame par la Suisse sur notre territoire. Je suis prêt à dénoncer cela partout dans le monde. Je le ferai au plan national et international, comme je l’ai déjà fait au Parlement européen. Je crois que si la Suisse est honnête, elle doit s’expliquer sur ce qui se passe au sein de la Direction du développement et de la coopération (DDC) à Bamako et surtout mettre à la porte la nommée Carole Mottet. Si la Suisse ne le fait pas, c’est que tout ce qui se passe est dicté par Berne. Parce que je ne peux pas comprendre qu’une femme, qui a son bureau au sein de la DDC, se mette à faire du n’importe quoi. Pire, elle n’a de compte à rendre à personne, même pas au DFAE (Département fédéral des affaires étrangères)».
L’honorable Assarid va encore plus loin dans sa critique : «Il est aussi avéré que la Suisse a fait recruter des centaines de combattants touaregs du Mali pour aider le CNT (Conseil national de transition) à combattre Kadhafi, en Libye. On sait aussi que la Suisse est l’un des principaux acteurs dans le financement de ceux qui ont pris les armes contre le Mali, au Nord». Verdict du député : «Une telle coopération ne sert à rien au Mali».
Il ajoute : «Nous, élus du Mali et surtout du Nord, n’accepterons plus que les Suisses continuent à se venger de la mort de Berbérat. Nous la regrettons comme nous regrettons la mort de plusieurs autres personnes dans ce conflit. Ce n’est pas le Mali qui a commandité ce meurtre».
Le gouvernement malien a-t-il bien réfléchi en attribuant le marché de carburant de certains départements ministériels tels que la Défense et l’Education nationale à la société Oryx ? La Suisse, un pays engagé aux côtés du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) dans la partition du Mali : quoi de plus normal et de plus responsable de le dire !

La rédaction
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