Historiquement, le capitalisme libéral s’est mis en place le premier. C’est un système qui possède une grande cohérence, morale autant qu’économique. Il réduit le champ social au marché, et les motivations individuelles au désir de faire fortune. Son ossature, sa justification, c’est la libre compétition.
Les pères fondateurs démontrèrent que cet égoïsme fondamental n’était pas incompatible avec l’intérêt général car le marché, disaient-ils, agit comme une main invisible dirigeant les initiatives individuelles dans le sens du bien commun.
Les agents économiques sont les individus, non les groupes : principe essentiel. Ce n’est pas sans raison que la bourgeoisie révolutionnaire a voté la fameuse loi Le Chapelier pour abolir les corporations. L’espace économique devait être entièrement ouvert aux entreprises personnelles. Chacun se lance comme il l’entend, à ses risques et périls.
S’il réussit, il s’enrichira toujours plus. S’il perd, il sera éliminé. Inéluctablement. Car il n’existe ni infirmerie pour soigner les éclopés ni mécènes pour les renflouer. Vae victis .La sélection naturelle joue à plein. Seuls les plus forts survivent.
Source : «Toujours plus !»