La salle de conférence de la chambre de commerce et d’industrie du Mali a abrité le 10ème numéro du grand débat économique le 30 Juillet. Animé par Issa Fakaba Sissoko, il avait comme invités les ex ministres M Ousmane Sy et M Abdoullaye Sall.
Organisé par l’association forum de la presse, le grand débat économique est un espace d’échange et de partage d’idée entre les universitaires, les politiques et les économistes. Ce 10ème numéro portait sur le thème : « l’évolution de la décentralisation enjeux et perspective, l’installation des autorités intérimaires ».
M.Ousmane Sy dira que, la décentralisation avance de façon significative si on regarde un peu en arrière, nus sommes passés de 19 communes à 703, ce qui est encourageant s. Malgré cette avancée, selon M.Sy beaucoup restent à faire et qu’il faut une bonne politique pour une meilleure décentralisation. Selon lui, il est temps que l’Etat donne les moyens nécessaires aux collectivités afin de leur permettre de se prendre en charge convenablement. Si on constate aujourd’hui plus de 55% des collectivités résident à Bamako, donc va à l’encontre de la décentralisation. Le respect des principes de la décentralisation permet d’éviter les crises qui secouent notre pays et de jouer la démographie de la ville de Bamako.
Par ailleurs Dr Abdoullaye Sall soulignera que la décentralisation, la démocratie la déconcentration et la bonne gouvernance font ensemble. Il dira qu’il est temps que le gouvernement arrive à trouver un bon maillage pour redynamiser et mettre plus les collectivités en valeur. Selon lui, les collectivités ne peuvent prendre leur envol tant que l’Etat ne donne pas les moyens humains de qualité, financier. La centralisation de tous les services, département, direction en est une parfaite illustration. La centralisation tue les collectivités.
S’agissant de l’installation des autorités intérimaires dont il a été question, M Sy dira, qu’elles sont créées pour sauver le Mali. « Les autorités intérimaires permettent à l’Etat d’exister dans les zones où il n’était pas en attendant les élections et l’arrivée des autorités administratives, donc d’assurer le service minimum dans la légalité ».
La nouvelle loi électorale permettra de corriger les lacunes, insuffisances de l’ancienne et de jouer la loi de parité entre les partis politiques (c’est-à-dire donner la chance aux partis qui auront le plus grand nombre de conseiller d’élire le maire).
Boubacar Diam Wagué