Dans la zone Office du Niger, les conditions sont réunies pour réaliser de bonnes récoltes et atteindre les objectifs de production
Le ministre de l’Agriculture, Kassoum Dénon, a effectué du 4 au 8 août une visite de terrain dans la région de Ségou pour le « suivi de la campagne agricole 2016-2017 ». La forte délégation conduite par le ministre Dénon, comprenant notamment le directeur national de l’agriculture Siaka Fofana, le directeur général de l’Institut d’économie rurale, Bourama Dembélé et le président de la commission développement rural de l’Assemblée nationale Idrissa Sankaré.
Arrivée jeudi 4 août dernier dans la cité des Balanzans, la délégation a sillonné pendant 4 jours le terrain et constaté un début prometteur de la campagne agricole dans la région de Ségou.
A l’Office du Niger, la délégation ministérielle s’est rendue dans les zones de production de Kolongo, Niono, Ké-Macina. Lancée le 31 mai dernier dans la zone de production de Molodo, la campagne agricole 2016-2017 de l’Office du Niger a démarré dans de bonnes conditions. La superficie totale (saison, contre-saison) prévue en riz est de 146 113 ha pour une production totale de 915.000 tonnes de riz. La superficie prévue en saison riz est de 131 700 ha pour une production de 834 872 tonnes. En contre-saison riz la superficie prévue est de 14 113 ha pour une production attendue de 77 717 tonnes. En maraîchage, 10 964 ha sont prévus pour une production attendue 325 952 tonnes. Pour la culture de la pomme de terre et du maïs, il est respectivement prévu 910 ha pour une production de 31 850 tonnes et 3 525 ha pour une production de 16 350 tonnes.
Les opérations culturales en cours d’exécution dans la zone de Kolongo sont le labour avec 9000 ha réalisés. L’on peut citer aussi le repiquage de 8 800 ha (soit 80% d’exécution). Dans le cadre de la subvention des engrais, la livraison des cautions techniques est en cours.
La situation pluviométrique, excédentaire par rapport à la campagne précédente, a enregistré 347,50 mm en 24 jours de pluies contre 253 mm en 17 jours de pluies en 2015. Quant à la zone de Ké-Macina, l’état des travaux agricoles à la date du 31 juillet dernier était rassurant. A cette date, 490 ha de pépinière étaient implantés soit 81% de la prévision. Pour ce qui concerne la mise en culture, la mise en valeur portait sur 57% de la superficie prévue.
Pour le ministre de l’Agriculture Kassoum Dénon, ces résultats « significatifs » obtenus grâce à la mise en valeur des terres de l’Office du Niger à 52% « prouve que nous sommes sur la bonne voie. Si l’on poursuit cette tendance, l’Office du Niger pourra atteindre 915.000 tonnes de paddy. Elle frôlera ainsi le million de tonnes qu’on a toujours espéré atteindre. Nous l’atteindrons. Nous sommes très satisfaits de ce que nous avons vu ».
Nouvel élan. L’usage dans la zone Office du Niger d’équipements agricoles comme des repiqueuses semi motorisées a permis de donner à la campagne un nouvel élan. C’est pourquoi le chef du département a rappelé la volonté du président la République Ibrahim Boubacar Keïta de mécaniser l’agriculture malienne. « Le Mali voudrait aller à une agriculture compétitive, moderne, durable et respectueuse de l’environnement. Cette modernisation de notre agriculture demande nécessairement la mécanisation agricole. C’est pourquoi dans le projet de société du président de République, il est prévu d’emmener le taux d’équipement en matériel agricole de 40 à 60% », a-t-il développé.
La découverte par le ministre Dénon de repiqueuses dans la zone de l’Office du Niger va permettre aux producteurs d’en avoir accès. « Ce que nous avons vu participe véritablement à l’atteinte de nos objectifs. Nous avons vu des repiqueuses semi motorisées d’un rendement d’un demi-hectare par heure. Elle fait en 1 heure ce que 50 femmes font en une journée. C’est un constat important, une preuve que nous sommes réellement bien partis pour la mécanisation agricole. En plus des milles tracteurs qui ont été livrés aux paysans, nous allons diversifier nos équipements agricoles. Le gouvernement va assurer l’accès des paysans aux repiqueuses semi motorisées, aux moissonneuses batteuses et à d’autres types de matériels agricoles qui doivent pouvoir moderniser notre agriculture», a indiqué le ministre Dénon.
L’utilisation des engrais a également été abordée au cours des entretiens avec les paysans. « Les engrais sont effectivement disponibles. Mais une chose est d’avoir de l’engrais, une autre chose est de l’utiliser dans les champs. Nous avons demandé aux paysans d’utiliser sur les parcelles les engrais enlevés. Il faut que les cautions puissent être en rapport avec la quantité d’engrais enlevée. Ceci peut nous permettre de mieux assainir ce secteur, l’atteinte de cet objectif passe aussi par un bon suivi de l’utilisation des engrais par l’encadrement », a expliqué le ministre Kassoum Dénon.
... suite de l'article sur L’Essor