L’économie malienne de façon générale est basée sur le secteur informel qui occupe une place importante dans le commerce. Les autorités du Mali à travers le Gouverneur du District de Bamako ont quand même choisi de déguerpir les commerçants évoluant aux abords des grands axes routiers de Bamako.
Les déguerpis exerçaient le commerce pour subvenir au besoin de leur famille, il participait également au payement des impôts et taxes à leurs communes respectives. Lorsqu’on en revient à mettre ces derniers en chômage, c’est à ne rien comprendre. On aurait dû d’abord, à notre avis, donné des endroits a ceux-ci non afin de sauver leur famille, mais aussi et surtout de sauver la population du grand banditisme qui gangrène la capitale aujourd’hui.
Le président de la République lors de sa campagne avait promis de donner 200 000 emplois aux jeunes et engendré des performances économiques. Cela pourrait- il se réaliser en mettant en chômage ces braves populations qui bravent le chaud, le froid et la tempête avec des maigres ressources qu’ils disposent ?
Comme le disait le président de la chambre de commerce « c’est bien de déguerpir les occupants de la route, mais il aurait été mieux qu’on dise aussi à ceux-ci installez-vous là. Les marchés sont saturés, aucune politique n’est mise en œuvre pour agrandir les marchés ». Cela pour dire la décision aurait dû être suivie d’une mesure d’accompagnement pour éviter la hausse du taux de chômage. « Ce déguerpissement me fait retourner dans ma situation d’antan.
Tout mon argent alloué pour ce travail ne dépasse pas 300 000 f CFA s’il faut payer le loyer des magasins à 50 000 f CFA par mois, je ne pourrais pas m’en sortir » raconte une victime avec les larmes aux yeux. Nulle n’ignore que la cause fondamentale du banditisme et de la délinquance réside dans le chômage et au sous emploi des jeunes. N’est-ce pas le scénario qui se dessine ?
Bissidi Simpara