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1ère session ordinaire de la Haute Autorité de la Communication (HAC) : Mettre fin au désordre
Publié le mardi 9 aout 2016  |  Le 26 Mars
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© aBamako.com par Momo
La semaine de la liberté de la presse
Bamako, la semaine de la liberté de la presse a été lancé a la maison de la presse




La 1ère session ordinaire de la Haute Autorité de Communication (HAC) s’est tenue vendredi dernier au CICB sous la présidence de Me Moutaga Tall, représentant du chef de gouvernement et ministre de l’économie numérique et de la communication, porte-parole du gouvernement, en présence de Fodié Touré, président de la Haute Autorité de la Communication et plusieurs invités, en présence de Mr Fodié Touré, président de l’Institution et plusieurs Invité.

Cette 1ère session a permis aux participants de finaliser la mise en œuvre du plan d’action et du chronogramme des activités de la HAC pour l’année 2016, d’élaborer le cadre de partenariat avec les partenaires, d’améliorer le cadre législatif et réglementaire de l’espace médiatique audiovisuel et de la mission de régulation de la HAC et des méthodes de travail de l’organisation.



Selon Mr Fodié Touré, la mise en ordre du secteur médiatique audiovisuel est un véritable défi, car elle impliquera des mesures rigoureuses qui vont être prises en toute lucidité, responsabilité et dans la stricte légalité. « Ce défi, la HAC en fait un objectif. Mais, elle ne peut l’atteindre qu’avec l’accompagnement des plus hautes autorités et la collaboration et la participation des acteurs du monde de l’audiovisuel », souligne-t-il.

Conscient que l’assainissement du secteur est un challenge gagnant-gagnant, permettant aux acteurs des médias audiovisuels d’aller vers plus de professionnalisme, de performance, de rigueur et de responsabilité, Mr Touré dira que c’est la raison pour laquelle, les travaux de la session ne se feront pas seulement dans le cercle classique et restreint du collège des membres de la HAC. « Ils seront élargis aux collaborateurs et partenaires incontournables. Ils comporteront ainsi des séances de travail avec l’autorité malienne de régulation des télécommunications et de la poste (AMRT), ORTM, et les associations professionnelles des médias », a expliqué Mr Touré.

Fort de ces acquis, le président de la HAC se dit certain que son organisation sortira de cette session avec un chronogramme de missions pour le reste de l’année 2016 et éventuellement pour le 1er trimestre de celle de 2017.



Le désordre dans l’espace médiatique audiovisuel au Mali

Mr Touré a ensuite expliqué qu’au cours des 6 premiers mois de son exercice, l’examen préliminaire des dossiers transmis par le Ministère de l’Economie Numérique et de la Communication, a mis en exergue une situation extrêmement complexe des radios et des télévisions privées au Mali.

Selon lui, de 1994 à ce jour, sur le plan technique, plus de 800 fréquences ont été « assignées » pour l’exploitation de radios privées. Selon un rapport d’audit réalisé en 2015, avant l’installation de la HAC, par l’Autorité Malienne de Régulation des Télécommunications et des Postes, 575 autorisations ont été délivrées (y compris les autorisations provisoires) pour l’établissement et l’exploitation de radio privées.

Sur ces 575 radios, explique-t-il, « 329 fonctionnent conformément aux termes de l’autorisation qui leur a été délivrée. 353 émettent sur des sites indiqués dans l’autorisation d’établissement. 24 émettent à partir de fréquence autre que celle qui leur a été assignée. 3 émettent à partir de site autre que celui indiqué dans l’autorisation d’établissement. 219 fréquences assignées n’ont pas été mises en services.

En plus de ces 575 radios à qui des fréquences ont été assignées, 43 radios émettent sans aucune autorisation dont 11 dans la zone géographique du District de Bamako.

A cela s’ajoute, la délivrance, après l’installation de la HAC, de nombreuses autorisations provisoires sous réserve de leur confirmation par l’autorité de régulation ».

Le président de la HAC dira aussi que la situation des télévisions privées est encore plus préoccupante. Parce que, signale Mr Touré, aucune d’elle ne dispose d’autorisation et il leur a simplement été donné la possibilité de procéder à des essais.

Mr Touré a aussi signalé que la Situation des entreprises de distribution de programmes et des radios étrangères, est moins préoccupante que celle des privées maliennes.

Aussi, indique-t-il, le Mali compte aujourd’hui plus de 300 agences de publicité dont seule une dizaine est capable de répondre aux attentes des usagers. « En outre, le secteur de la publicité reste encore régi par la Loi n°83-63 du 18 janvier 1983 qui fixe le régime de la Publicité au Mali. Cette loi mérite d’être relue pour prendre en compte les nouvelles exigences du secteur et de l’environnement médiatique », a-t-il ajouté.

Mr Touré ajoutera également que la presse en ligne, bien que relevant du domaine de la mission de régulation de la Haute Autorité de la Communication, n’est jusque-là réglementée par aucun texte pour qui, il est donc urgent de légiférer en la matière.

Toute chose qui pousse le président de la HAC à dire que la libéralisation de l’espace médiatique audiovisuel au Mali nécessite une réglementation.

« Pour réussir à donner une réponse adéquate aux nombreuses attentes, la première session de l’histoire de la Haute Autorité de la Communication, va s’atteler à faire l’état des lieux de l’espace médiatique audiovisuel, du secteur de la publicité et de ceux de la presse écrite et des médias en ligne », a conclu Mr Touré.

Djibril Kayentao
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