BAMAKO - Des militaires maliens ont arrêté au moins dix personnes soupçonnées d'être des terroristes, peu de temps après un attentat suicide d'un enfant de 15 ans dans la commune Sony Alibert, située à 15 km de la ville de Gao, ont rapporté vendredi à Xinhua deux habitants locaux joints au téléphone.
''Un homme a fait exploser sa ceinture au moment même où il s' approchait de nos militaires. Sur le champ, il est décédé. C'est ce que je viens d'apprendre à l'instant auprès de nos militaires'', avait indiqué vendredi matin à Xinhua un enseignant de Gao, Oumar Alassane.
Le même jour en début d'après-midi, Mahamane Maïga, leader de la jeunesse à Gao, a indiqué que ''le kamikaze est un enfant arabe, ayant environ 15 ans. Il a été coupé en deux parties. Seule la partie supérieure est visible, sinon le reste du corps est complètement détruit et méconnaissable''.
''Pour le moment et depuis le début de la crise en 2012, il n'y a que le Mujao (Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'ouest, groupe terroristes, Ndlr) qui est chez nous. L'attentat ne peut être revendiqué que par le Mujao'', a ajouté M. Maïga.
L'enseignant Oumar Alassane a pour sa part précisé : ''c'est le Mujao qui a revendiqué, mais on attend. Car on ne sait pas si un autre groupe terroriste va revendiquer l'attentat''. (..). ''En plus du kamikaze tué, un de nos gendarmes (malien, Ndlr) a été légèrement blessé'', a poursuivi Oumar Alassane.
Par ailleurs, rapporte le même enseignant Oumar Alassane, ''de mon retour de la commune Sony Alibert, située à 15 km de la ville de Gao où s'est produite l'explosion, j'ai coïncidé aux environs de 12 heures (GMT) à l'arrestation, par nos forces de l'ordre et de sécurité, d'au moins 10 personnes soupçonnées d'être des terroristes'' .''Ces personnes arrêtées étaient dans un camion 10 tonnes'', a ajouté l'enseignant Oumar Alassane.
Depuis le 11 janvier dernier, le Mali, appuyé par des troupes franco-africaines, est en guerre contre les groupes armés terroristes. C'est la première fois qu'une personne explose sa ceinture d'explosive. ''Je suis étonné de voir ce kamikaze'', a laissé entendre Oumar Alassane, se demandant si un être humain normal peut faire cela''.