Le lundi 1er août 2016, les femmes de la diaspora malienne ont été reçues au Palais de Koulouba par le président de la République, IBK. Lequel a profité de l’occasion pour saluer certaines braves femmes de notre pays qui ont mérité de la nation. En plus du gouverneur Sacko Ami Kane, le chef de l’Etat a fait un clin d’œil à la brave «Amazone de Gao».
«Colonel Nema Sangara, bravo, l’Amazone de Gao, vos actes ne seront pas oubliés», a-t-il dit. Cette déclaration du président de la République est une reconnaissance de mérite pour une femme dévouée au drapeau national. Ce clin d’œil du président malien n’est point une surprise, il entre dans l’ordre normal des choses d’autant qu’il est aussi le chef suprême des armées. Ce qui ne devrait pas monter à la tête de notre soldate nationale, selon son entourage, mais devrait l’interpeller à redoubler d’ardeur et être prompte à répondre à l’appel de la hiérarchie.
Vrai ou faux, on dit souvent que les enfants de militaires n’ont que deux choix : intégrer l’armée, ou la détester. Nema Sangara a choisi d’intégrer l’armée, convaincue que c’était le seul corps où elle pouvait travailler et surtout mieux s’exprimer. D’autant plus qu’elle se sent bien partout où il y a de l’action. Nema et sa sœur jumelle Mariam Sangara (notre consœur de l’ORTM) sont les deux enfants de leur famille à suivre les traces de leur père.
Cette femme de terrain est convaincue d’une chose : «Pour toute personne normale qui a pour mission de défendre les intérêts de son pays, le devoir lui commande de ne pas rester impuissante face à cette situation. Si le pays est menacé et que ma mission est de défendre ses intérêts, je dois le faire avec la dernière énergie». Alors, ce n’est donc pas fortuit que le chef suprême de l’armée qualifie le «Colonel Nema Sangara d’amazone de Gao».
Par ailleurs, Colonel Nema Sangara était aux côtés des plus hautes autorités militaires de notre pays à Koulikoro pour magnifier la sortie de la 37ème promotion de l’EMIA qui porte le nom d’un autre soldat qui a sacrifié sa vie pour le Mali, le capitaine Sékou Traoré dit BAD, mort les armes à la main le 24 janvier 2012 à Aguel Hoc dans la région de Kidal.
Rappelons que le colonel Nema Sagara est née à Bamako, il y a une cinquantaine d’années. Ayant vu le jour et grandi dans un camp militaire, car fille d’un ancien militaire, notre amazone est originaire du pays dogon. Cette héroïne de l’armée malienne ne cache pas son amour pour son pays, et la seule raison de sa motivation est d’aller sur le champ de bataille et se battre au même titre que les hommes.
Sitan DIAKITE