Une série d’incidents sécuritaires a endeuillé le début de cette semaine dans notre pays. Dimanche, la MINUSMA annonçait la mort d’un Casque bleu suite à l’explosion d’une mine au passage d’un véhicule au sud d’Aguelhoc-Anéfis, dans la région de Kidal.
Le communiqué ajoutait que l’incident a fait aussi quatre blessés parmi les soldats de la paix, tous de nationalité tchadienne. Le même jour, une deuxième explosion s’est produite au passage d’un autre véhicule de la MINUSMA, sans faire de victime.
Vingt-quatre heures plus tôt, le samedi plus précisément, des affrontements ont fait 5 morts entre les Kel Agazaf (Touareg) et les Tourmouze (Arabe), non loin de la frontière mauritanienne. Le même samedi, tard dans la nuit, un homme armé a ouvert le feu au cours d’un concert à la Maison des jeunes de Gossi, faisant un mort et deux blessés. L’assassin visait vraisemblablement le maire de la ville. Mais il a tué une parente de l’édile, qui se trouvait au mauvais endroit et au mauvais moment.
Dans le village de Koiratao, situé dans la région de Mopti, des hommes armés ont débarqué pour piller magasins et domiciles avant de disparaître dans la nature. Pas de blessé ni de victime enregistrée.
Le dimanche, un convoi de l’Armée malienne a fait l’objet d’une attaque terroriste entre Ténenkou et Diafarabé (voir article de M. Dembélé dans cette même page). Les combats se sont poursuivis dans la matinée du lundi. Les FAMAs déplorent un blessé, cinq portés disparus, cinq véhicules perdus dont un calciné. Des actions sont en cours en vue de retrouver les disparus, selon un communiqué du ministère de la Défense et des Anciens Combattants.
Le lundi, dans la commune rurale de Karena, deux hommes armés ont tiré à bout portant sur la tante du maire de la commune. Un neveu du maire a été grièvement blessé.
Ces incidents sécuritaires contribuent à installer une certaine psychose chez les populations. C’est ce qui explique sans doute la rumeur qui s’est propagée hier comme une trainée de poudre dans la capitale. Celle-ci faisait état d’une attaque terroriste dans un hôtel qui n’en est plus un depuis un bon moment. La découverte d’un fanion noir sur le toit du bâtiment à Faladié, a suffi pour mobiliser les forces de sécurité.
Le ministère de la Sécurité et de la Protection civile a dû faire une mise au point en assurant qu’il n’y avait aucune attaque à cet endroit. « Il s’agit tout simplement de revendications personnelles de la promotrice de l’hôtel, écrites sur un drapeau noir et hissé au fronton de l’établissement. Pour parer à toutes éventualités, les éléments du Peloton d’intervention de la Gendarmerie nationale avaient auparavant bouclé le périmètre. L’intéressé est actuellement entendu à la Gendarmerie », précisait le ministère sur sa page Facebook.
A. DIARRA