En Algérie, 500 Maliens ont vécu l’enfer ces derniers temps. 434 d’entre eux, arrivés hier à Bamako, n’ont pas aussitôt vu le bout du tunnel.
434 des 500 migrants maliens, bloqués depuis plusieurs mois dans la ville de Tamanrasset en Algérie, sont finalement arrivés à Bamako. Ce 10 août 2016, ils sont arrivés à bord de 7 cars de 62 places chacun. Ils ont été accueilli au Groupe scolaire de Sogoniko-II par le chef de cabinet du ministère des Maliens de l’extérieur, Mme Sidibé Mahawa Haïdara, en compagnie de la directrice nationale du développement social, Assan Dédé Doucouré, et le représentant du Haut conseil national des Maliens de l’extérieur (HCME), Salia Kanté.
Le convoi a quitté Tamanrasset, transité par le Niger avant d’atteindre Bamako. Cela faisait des mois que ces Maliens étaient bloqués à Tamanrasset. Ils souhaitaient rentrer au pays. Pour rappel, pour protester contre l’inaction des autorités, ces migrants avaient tenté de rentrer au Mali à pied. Le consulat du Mali à Tamanrasset et les autorités algériennes avaient décidé de concert d'affréter un bus pour les ramener dans la ville.
Depuis, ils attendaient leur rapatriement. C’est désormais, chose faite. Dans son mot d’accueil, le chef de cabinet du ministère des maliens de l’extérieur, Mme Sidibé Mahawa Haïdara, a exprimé sa joie de les voir enfin au Mali. "Vous êtes les bienvenus de chez vous. Tout le Mali vous accueille à bras ouverts. Le gouvernement prendra toutes les mesures possibles pour vous héberger".
Kassim Diakité 32 ans, un candidat au retour a indiqué qu’il était en Algérie depuis un an. "J’ai perdu tout ce que j’avais comme objets de valeur. Nous vivions dans des conditions difficiles. Il n’y avait pas assez de nourriture ni de logement approprié. Nous accusons le consulat du Mali de Tamanrasset de n’avoir pas joué son rôle… Je ne vais plus jamais retourner en Algérie à plus forte raison dans un pays arabe".
Mody Diallo, originaire de Nioro du Sahel, assure qu’il y a beaucoup de nationalité de la sous-région en Algérie. "Mais le problème est que les Algériens ne veulent plus voir les peaux noires sur leur territoire. A cause des conditions difficiles, beaucoup de personnes ont perdu la vie. C’est pourquoi nous les expatriés demandons au président de la République et à son gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires pour qu’un tel problème ne se reproduise plus".
Adama Diabaté
Stagiaire