Les responsables du bureau exécutif du Djoliba AC étaient face à la presse le samedi 10 Août au carrefour des jeunes de Bamako. Cette conférence de presse était animée par le président du bureau exécutif et président du conseil d’administration du Djoliba AC. Il avait à ses côtés messieurs Yéli Sissoko, Modibo Coulibaly, Mamadou Diarra Victor, le secrétaire du club et Mamadou Sow, président de la ligue de Ségou. A travers cette conférence de presse, Il s’agissait pour les responsables du club de Hérémakono de dénoncer la sanction de deux matchs à huis clos et le paiement des frais liés à l’organisation de ces deux rencontres infligés au club par le comité exécutif de la FEMAFOOT. Les conférenciers n’ont pas porté de gang de velours pour fustiger le mensonge et l’imposture du comité exécutif de la fédération malienne de football.
Le football malien traverse une crise et le Djoliba AC est particulièrement visé dans cette crise introduit, Infré, le maitre de cérémonie. Prenant la parole, monsieur Tidaine Médian Niambélé, président du Bureau exécutif et du conseil d’administration du Djoliba AC dira que le sport et plus particulièrement le football est un éminent facteur de rassemblement. Cette situation loin d’être le cas dans notre football. Car indiquera-t-il, notre football traverse un temps de la division et du mensonge. La gouvernance actuelle du football malien n’est pas la bonne, a constaté le président du Djoliba AC. C’est pourquoi, il faut avoir le courage de la dénonciation et de combattre toutes les perversions. Depuis 20 mois, explique monsieur Niambélé, nous avons face à face les membres de la même association. « Face à face, un groupe constitué par le comité exécutif de la Fémafoot totalement fabriqué qui dit qu’il faut gérer le football dans le mensonge et autre groupe qui dit que toute association est gérée par des statuts et des règlements », a-t-il dit. Selon le président du Djoliba AC, le respect de ces textes constitue une nécessité absolue. A en croire le président du club de Hrémakono, l’actuel comité exécutif de la Fémafoot issu de l’assemblée générale de Mopti en 2013 est une violation des statuts et règlements de la fémafoot. Car selon les textes de la fémafoot, c’est une équipe qui est élue et non une personne. « Nous avons dénoncé à l’époque, mais on nous a dit qu’on va essayer de corriger », a-t-il indiqué. Avant de renchérir « une seule logique s’installe dans notre football, celle de la force ». Concernant l’assemblée générale de la fémafoot du 10 janvier 2015, le président du Djoliba AC dira que la liberté d’expression a été totalement assassinée. Le fait majoritaire a été ignoré, a-t-il dit avec force. Le président du mythique club de la capitale n’a pas pris de gang pour dénoncer les tares de l’actuel Comité Exécutif de la Fémafoot. A ses dires, le football malien est géré par le mensonge, le trafic d’influence et l’exclusion. De sa lecture, l’assemblée générale de la fémafoot du 31 octobre 2015 est de nul et de nul effet. Car, ajoutera-t-il, le comité exécutif a perdu la légitimité et la légalité. De cette assemblée générale à nos jours, le football malien s’installe dans une période de combines et d’arrangement cynique, a-t-il assené. Le but, selon lui est de se maintenir contre vents et marrées. Tidaine Médian Niambélé n’a pas manqué de fustiger les autorités en charge de notre sport. Ils ont préféré regarder ailleurs, a-t-il déploré. La décision prise à la représentation nationale sur le règlement de la crise du football malien est totalement injuste, a-t-il fait remarquer. Malgré tout, nous avons accepté de jouer le championnat national, pour sauver l’essentiel, a-t-il expliqué. Selon lui, le comité exécutif procède par l’humiliation systématique de tous ceux qui ne soufflent dans la même trompette qu’eux. Sinon comment expliquer qu’une simple remise de matériel s’est transformée en acte d’humiliation. Cela ne fera rien au Djoliba AC, car le Djoliba est le principal animateur du football malien. Chose du reste reconnue, toute honte bue, par les membres du comité exécutif de la fédération. Selon le président du Djoliba AC, le club sait ce que veut dire l’oppression et il sait également ce que veux dire la résistance et cela depuis l’époque coloniale. Car le Djoliba AC issu du Foyer du Soudan et l’ambiance du Soudan. Ces deux clubs étaient à l’avant-garde de la contestation coloniale. Selon le président du club de Hérémakono, tout a été fait pour éliminer le Djoliba AC de la 56e édition de la coupe du Mali de football. Sinon comment expliquer que la femafoot a maintenu le match du Djoliba AC et a annulé les matchs des autres demi-finalistes, s’est-il interrogé. A ses dires, la gouvernance du comité exécutif de la fémafoot se caractérise par l’exclusion, sans le moindre souci du pays. On est en face des montres, a-t-il commenté. Le mensonge est le catéchisme du comité exécutif de la fémafoot. Et le Djoliba AC ne courbera pas l’échine, a-t-il prévenu. C’est une fédération constituée par des amateurs renchérit, Yéli Sissoko. « Dans une correspondance adressée au club, le président du Comité exécutif de la fémafoot oblige non seulement le Djoliba AC à jouer à huis clos mais également de prendre en charge les frais liés à l’organisation des rencontres », a indiqué monsieur Sissoko. « Nous avons fait un appel, et l’appel est suspensif », a-t-il précisé. Selon lui, cette décision est illégale, car nonobstant les cartons jaunes et les cartons rouges aucune décision ne peut être prise à l’encontre d’un membre sans l’avoir au préalable écouté. Toute chose qui n’a pas été fait, a-t-il déploré. Une sanction que les membres du bureau exécutif du Djoliba AC ne comprennent pas du reste. Car les supporters des rouges n’ont interrompu aucun match par des jets de pierre. « On nous dit que les supportes ont insulté le président de la fémafoot, qu’on me dise dans un seul stade au monde où on n’insulte pas », a-t-il précisé. Et monsieur Sissoko de prévenir « Si ces deux matchs tournent mal, la fédération sera la seule et entière responsable des faits ». Nous sommes véritablement en face des irresponsables, a-t-il conclu. Le monde du sport est vicieux et la vérité dérange, a indiqué le secrétaire général du Djoliba AC, monsieur Mamadou Diarra dit Victor. « Nous ne reconnaissons pas le huis clos », assène-t-il. La ligue de Ségou est acculée par le comité exécutif de la fémafoot et de façon injuste, introduit monsieur Mamadou Sow, président de la ligue de Ségou. A l’en croire, le comité exécutif de la fédération n’a pas vocation de mettre fin au mandat d’une ligue régionale.
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