Déclenchés mardi, les combats entre ex-rebelles et membres du groupe armé progouvernemental Gatia près de Kidal, à l’extrême nord-est du Mali, se sont poursuivis hier, rapportent l’AFP, le Gatia et l’ONU. Les hostilités impliquent des hommes de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, à dominante touareg) et d’autres du Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia), un mouvement de la Plateforme (coalition pro-gouvernementale). Les deux camps s’étaient affrontés les 21 et 22 juillet dans Kidal même, à l’arme lourde, puis le 30 juillet à une quarantaine de kilomètres à l’est de la ville. Les combats ont été confirmés à l’AFP par une source à la Mission des Nations unies au Mali (Minusma), dont des Casques bleus sécurisent Kidal. «Nous avons des informations sur des combats» en cours dans des localités proches de Kidal, a indiqué cette source, sans plus de détails. Elle n’a pas réagi aux affirmations du Gatia, qui a indiqué mardi avoir été attaqué à 65 km au nord-est de Kidal par des hommes à bord de «colonnes de véhicules parties» de cette ville, dont les accès sont censés être contrôlés par la Minusma. Selon le Gatia, ses adversaires sont des membres d’une composante de la CMA, le Haut-Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA). «La Minusma nous a invités à ne pas rentrer dans la ville de Kidal et a garanti qu’elle ne laisserait pas (les ex-rebelles) s’organiser pour nous attaquer», a indiqué Fahad Ag Almahmoud, secrétaire général du Gatia. Le 31 juillet, la Minusma avait annoncé avoir mis en place un «dispositif d’interposition pour éviter des combats» à Kidal, ainsi qu’un «dispositif d’observation» pour contrôler les accès à la ville. Ces combats se produisent en violation du cessez-le-feu accepté par la CMA et la Plateforme dans le cadre d’un accord signé en mai-juin 2015 avec le gouvernement malien pour la paix et la réconciliation dans le pays, en proie à des troubles depuis quatre ans
Rédaction internationale