Le chômage des jeunes constitue une préoccupation majeure pour les plus hautes autorités du pays. Les jeunes, eux-mêmes, ne sont pas moins inquiets par la question de leur employabilité dans le développement socio-économique. D’où le Projet de développement des compétences et emploi des jeunes (PROCEJ).
La composante 2 de ce projet a été lancée, mardi, sous le thème de la « création d’emplois par le secteur privé », et la présidence d’un représentant du ministère de la Promotion de l’Investissement et du Secteur privé, Cheick Oumar Soumano.
L’objectif du projet est de renforcer les compétences pour l’employabilité et les opportunités d’emploi pour les jeunes dans cinq secteurs prioritaires : agriculture, agro-alimentaire, BTP, mines et services auxiliaires, artisanat et possibles secteurs émergents. D’un coût de 12,5 milliards Fcfa, le PROCEJ est destiné aux jeunes diplômés de 15 à 35 ans, titulaires d’un diplôme minimal de Brevet de technicien de l’enseignement technique.
Plus concrètement, il s’agit d’une compétition de plans d’affaires qui vise à sélectionner 500 jeunes qui seront techniquement accompagnés, financés et suivis afin qu’ils puissent, à leur tour, créer des emplois. Car chacun pourra créer quatre autres emplois, d’où un total de 2000 jeunes potentiels qui sortiront du chômage.
Le représentant du Conseil national des jeunes (CNJ), Ibrahima Maïga, a témoigné de l’implication de cette structure de jeunesse dans le processus d’élaboration et de mise en oeuvre du projet. Avant d’ajouter que le PROCEJ constitue un véritable espoir pour la jeunesse malienne. Ibrahima Maïga a, ensuite, assuré que le CNJ est en train de travailler pour que « ce projet aille vers les jeunes, afin qu’il leur soit largement profitable ». « Seul l’entreprenariat peut être une alternative au problème de chômage des jeunes », a-t-il rappelé.
De son côté, le coordinateur du PROCEJ, Drissa Ballo, a invité les jeunes porteurs de projets de toutes les régions du Mali à concrétiser leurs activités en vue de contribuer à l’absorption du chômage à tous les niveaux. « A travers ce programme, nous contribuons à l’atteinte des objectifs de création d’emplois fixés par le président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta », a-t-il précisé.
Dans son intervention, le représentant du ministère de la Promotion de l’Investissement et du Secteur privé, Cheick Oumar Soumano a déclaré : « Nous osons espérer que les jeunes que vous êtes, qui êtes à la recherche de votre première insertion, allez massivement postuler ». Et Soumano d’estimer que ce programme est une originalité, à travers laquelle, des partenaires, comme la Banque mondiale, accompagnent le gouvernement du Mali dans sa noble mission de promotion de l’emploi. Toujours selon lui, l’Etat seul ne peut pas créer des emplois. Il faut aussi l’apport du secteur privé et des entreprises privées.
M. SIDIBE