Invité par Studio Tamani pour réagir à l’expulsion vers le Mali par les autorités françaises du Malien Moussa Kéita “pour son appartenance à la mouvance islamique pro-jihadiste”, le président du Haut conseil islamique du Mali (HCI), l’imam Mahmoud Dicko, en a profité pour interpeller le gouvernement à travers le ministre des Affaires religieuses en déplorant l’inexistence d’une politique de contrôle des prêches au Mali.
Sur les ondes de Studio Tamani, le président du HCI, El hadj Mahmoud Dicko, a expliqué la radicalisation des jeunes maliens vivant en France suite à l’expulsion vers le Mali par les autorités françaises du Malien Moussa Kéita “pour son appartenance à la mouvance islamique pro-jihadiste”.
“Que les jeunes gens comprennent qu’en réalité l’islam n’a rien à voir avec cette radicalisation dont on parle, ou du terrorisme. On ne se radicalise pas parce qu’on est musulman ou chrétien. On se radicalise tout simplement parce que des contextes ou des situations exigent à ceux que d’autres soient des radicaux. Nous avons porté ce discours et nous continuons de le porter. Notre prophète en temps de guerre a dit dans les expéditions, ‘vous ne tuez pas les femmes, vous ne tuez pas les enfants, vous ne tuez pas les vieilles personnes, vous trouvez des gens dans leurs synagogues, dans leurs églises, dans leurs temples en train d’adorer Dieu. Laissez-les avec leurs dieux’. Alors, ça c’est l’enseignement de l’islam. On ne peut pas comprendre qu’on fasse le contraire au nom de l’islam”.
Quant au système de contrôle des prêches au Mali, il précisera que “ce n’est pas le Haut conseil qui est compétent dans ce domaine. Nous avons un ministère des Affaires religieuses qui est là, l’instrument du gouvernement pour faire ce travail. Nous pouvons le faire, mais aujourd’hui, juridiquement nous n’avons pas compétence, il n’y a pas de politique conséquente dans ce domaine”.
Encore une fois, Mahmoud Dicko, s’en est pris aux autorités. “Jamais, depuis que le département existe, on ne s’est mis ensemble pour voir comment on peut définir un cadre juridique dans lequel les prêches vont se faire”, a-t-il dénoncé.
M. Diallo