Le Conseil national de l’environnement a ouvert hier à l’hôtel Salam un atelier relatif à l’examen du projet de décret fixant le détail des compétences transférées de l’Etat aux collectivités territoriales en matière de gestion des ressources forestières et fauniques.
Le Conseil national de l’Environnement (CNE) devra aux termes de cette session à donner son avis sur le projet de décret fixant le détail des compétences transférées de l’Etat aux collectivités territoriales en matière de gestion des ressources forestières et fauniques. Du fait de la décentralisation, l’Etat ne détient plus ce monopole avec la création des collectivités territoriales qui ont pour mission la conception, la programmation, la mise en œuvre et le suivi évaluation des actions de développement économique, social et culturel d’intérêt régional, local et communal.
"Le transfert de compétences et de ressources implique le partage des pouvoirs, des responsabilités et des ressources et des moyens détenus par l’Etat entre celui- ci et les collectivités territoriales afin d’assurer la fonctionnalité de ces dernières et leur permettre de rendre des services adaptés aux besoins des populations à travers l’élaboration et la mise en œuvre de leur Programme de développement économique, social et culturel (PDSEC)", a indiqué le MEADD, Mme Kéita Aïda M’Bo.
Pour ce faire, dira-t-elle, tout transfert de compétences à une collectivité doit être accompagné du transfert concomitant par l’Etat, des ressources et moyens nécessaires à l’exercice normal desdites compétences.
Le ministère de l’Environnement a procédé à plusieurs reformes allant dans le sens de la responsabilisation des populations dans la gestion des ressources forestières et fauniques. En effet, dès 1995 les principaux textes de gestion des ressources forestières et fauniques ont prévu la répartition du domaine forestier entre l’Etat, les collectivités territoriales et les particuliers.
Le présent projet de décret soumis à l’examen vient à point nommé et donne le détail des compétences par niveau de collectivité territoriale (commune, cercle, région et district) en matière de conservation des eaux, du sol et du couvert végétal, de classement et de déclassement de forêts et de réserves de faune. Il faut ajouter l’aménagement, le contrôle, la surveillance, l’éducation et la communication de planification et suivi évaluation, etc.
Le MEADD a salué l’adoption très récente, par le gouvernement, du projet de loi fixant les principes de gestion de la faune et de son habitat. Cette nouvelle loi prend en charge plusieurs aspects permettant à notre pays d’améliorer le développement de la faune.
Elle a exprimé tous ses remerciements et sa profonde gratitude à la Coopération technique belge, à travers le projet d’appui institutionnel pour le pilotage stratégique de la décentralisation et de la déconcentration au Mali, ainsi qu’à l’organisation de la présente session.
Ousmane Daou