BAMAKO - Deux personnes ont été tuées et 13 autres blessées, dont trois grave, lors des affrontements entres militaires maliens survenus vendredi matin au camp du 33e régiment de commandos parachutistes de Djicoroni, connus sous l’ appellation de bérets rouges, selon un communiqué du gouvernement malien.
Dans le communiqué, le gouvernement a "déploré la mort de deux adolescents et treize blessés dont trois graves", au cours de l’attaque contre le camp du 33e régiment des commandos parachutistes, menée par des éléments de l’armée de terre de la garde nationale (bérets verts) et de la police qui voulait les déloger.
Auparavant, des sources ont indiqué que parmi les militaires qui sont venus pour déloger les bérets rouges, deux ont été blessés par balles.
En début de semaine, le chef d’état-major général de l’armée malienne, le général Ibrahima Dahirou Dembélé a annoncé son "refus pour tout regroupement des bérets rouges dans leur camp à cause de l’état d’urgence interdisant tout regroupement".
Selon lui, le 33e régiment n’est pas opérationnel pour le moment et leurs membres doivent être réaffectés ailleurs. "Ils doivent respecter cette décision", a-t-il dit.
Quant aux bérets rouges, ils ont commencé à se regrouper depuis le 31 janvier dernier, affirmant qu’ils "tiennent à leur régiment" et désirent "aller pour la reconquête des territoires du nord de notre pays".
Dans la nuit du 30 avril au 1er mai 2012, soit plus d’un mois après le coup d’Etat qui a renversé le président Amadou Toumani Touré, des affrontements ont opposé les bérets rouges, loyalistes du président Touré, aux putschistes, les bérets verts.