#Mali : Une opération de contrôle physique des agents qui émargent au budget de l’Etat révèle l’existence d’environ 13.000 agents fictifs ou en situation irrégulière. Le poids budgétaire de ces agents sur le trésor national s’élève à 30 milliards FCFA par an, selon le gouvernement.
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Le ministère du travail, de la fonction publique et de la réforme de l’Etat, chargé des relations avec les institutions lançait, le 20 octobre 2014, une opération de contrôle physique des agents de la fonction publique. Il s’agissait de recenser les agents qui émargent sur le budget de l’Etat au fin de procéder à une purge et détecter les agents fictifs de la fonction publique malienne qui gonflent la masse salariale et ruinent les caisses de l’Etat. L’opération a concerné les fonctionnaires civils et militaires, les contractuels de l’Etat ainsi que les fonctionnaires des collectivités territoriales.
Le rapport de ce contrôle physique des agents de l’Etat publié en 2015 était explosif. C’était des milliers d’agents déclarés fictifs ou en situation irrégulière avec non moins des centaines de cas d’erreurs. En débat hier au conseil de cabinet à la primature, il est ressorti que c’est environ 13.000 agents fictifs ou en situation irrégulière qui ont été détectés selon le rapport fourni par le ministre de la fonction publique.
Selon le ministre porte-parole du gouvernement, Me Mountaga Tall, les économies qui peuvent être faites si toutes les mesures sont prises pour mettre un terme à cette situation (blocage des salaires) tourneraient autour de 30 milliards de FCFA par an.
Selon Me Tall, la mesure vise la moralisation des finances publique, bonne gestion des ressources humaines et de l’amélioration des performances de l’administration.
Déjà, la sanction encourue par ces milliers d’agents qu’est la suspension de leur salaire est applicable sur instruction du ministre en charge du travail, de la fonction publique.
Il faut cependant noter que ce rapport du ministère de la fonction publique sur le contrôle physique avaient été qualifié à son tour de rapport ‘’fictif’’ par les agents victimes d’erreurs.