Selon les autorités maliennes, le pays a enregistré 168 mille réfugiés Maliens qui vivent dans les pays voisins, depuis fin 2013. Parmi eux, près de 51000 sont rentrés de façon volontaire et spontanée. Cependant à l'intérieur du pays aussi, on compte plus de 52000 déplacés, suite aux événements de la crise que le pays a connue.
La direction nationale du développement social a fait le point hier sur la situation des réfugiés et déplacés Maliens. Ibrahima Abba Sangaré est le directeur national adjoint du service. Il est au micro de Mahamane Baba Kounta :
« Après les élections de 2013, nous avons enregistré environ 168 mille réfugiés Maliens dans les pays voisins. En Mauritanie, au Niger, au Burkina Faso et dans d'autres pays comme la Guinée, le Ghana et le Togo. Mais, nous sommes heureux aujourd'hui de constater qu'au mois de juillet 2016 la situation s'est beaucoup améliorée, malgré les mouvements de fluctuations au niveau des chiffres. Parce que les gens sortent et rentrent et le déplacement des personnes comme vous le savez est toujours tributaire de la situation sécuritaire du pays. Ainsi, on a enregistré en juillet 2016, 50807 de nos compatriotes qui sont rentrés de façon volontaire et spontanée provenant de différents pays. Et, sur le plan des personnes déplacées internes, aujourd'hui nous avons 52163 personnes qui se trouvent en situation de déplacement à l'intérieur du pays; dans une région ou d'une autre, suite aux événements de la crise ».
Au Burkina Faso, les réfugiés Maliens du camp de Mentao annoncent que beaucoup d'entre eux vont rentrer d'ici octobre 2016, si la situation est favorable au Mali. Ces réfugiés devraient volontairement s'inscrire dans les prochains jours sur une liste pour le retour facilité. Selon eux, ils vivent dans des conditions normales au niveau du camp de Mentao.
Mohamed Ag El Moctar dit Petio est un des réfugiés Maliens au Burkina Faso. Il est joint au téléphone par Hawa Berthé :
« Il y a quand même des petits problèmes mais nous pourrons peut être les surmontés d'ici octobre. Pour le moment, on ne parle pas de retour, mais on a ouvert une brèche sur le retour facilité. Mais pour le moment il y a pas d'inscription d'abord. Les gents veulent bien rentrer. Spontanément il y a beaucoup qui rentrent. C'est la saison des pluies seulement qui a un peu stoppé les départs. D'ici octobre je sais qu'il y aura beaucoup qui vont rentrés. Il y a beaucoup quand même qui ont l'intention. On a dit qu'on va bientôt ouvrir la liste pour les retours facilités. Mais ce n'est pas fait d'abord. Actuellement le HCR même a jugé que la situation sécuritaire n'est pas très favorable. Les conditions de vie sont précaires, mais ça va bien. Depuis un certain temps, les choses se sont normalisés. Les gens commencent à percevoir les rançons normales. Côté santé ça va, côté éducation tout est bon. C'est a dire que, ça va sur tout ce qui est assistance et protection ».