Le président du parti Front Africain des Forces pour l’Intégration et la Solidarité dans une Nouvelle Afrique (FRAFISNA), M. Boubacar Mintou Koné a animé le mercredi 10 août dernier à la Pyramide du Souvenir, une conférence de presse axée sur l’Accord pour la Paix et la réconciliation nationale, l’opération de déguerpissement de la gouverneure Ami Kane, la défense et la sécurité. Le parti a qualifié l’Accord issu du processus d’Alger comme étant la Constitution proclamant la IVème République du Mali.
La Pyramide du Souvenir a abrité le mercredi dernier la conférence de presse du parti FRAFISNA. Conférencier principal, le président du parti, M. Boubacar Mintou Koné accompagné pour la circonstance de certains membres du bureau politique national et du doyen Fodé N’Diaye.
Au cours de la conférence de presse, le président du parti FRAFISNA a manifesté ses inquiétudes quant à la mise en place des Autorités intérimaires dans certaines communes plus précisément au Nord du pays. D’où le refus de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale et la proposition d’une nouvelle relecture de l’Accord issu du processus d’Alger à travers la tenue d’une conférence des forces vives de la nation afin que les Maliens s’accordent sur les points discordes.
“Ce sont des hommes en armes qui ont pillé, violé, coupé les mains et les pieds qui vont être installés à la tête des populations martyres des 5 régions du Nord du pays”, a affirmé le président du parti FRAFISNA, Boubacar Mintou Koné. Avant de poursuivre : ”On ne saurait être plus clair. L’Accord pour la paix et la réconciliation nationale est une Constitution proclamant la IVème République du Mali qui a été rédigée à Alger. Dans ce cadre, sa mise en œuvre sur le terrain est impossible et il consacrera la partition pure et simple du pays car les collectivités territoriales seront gérées différemment à l’Est, à l’Ouest, au Centre, au Sud et au Nord du pays et l’État sera ainsi complètement démantelé”. Le parti a salué la résistance de la jeunesse martyre de Gao.
Le parti FRAFISNA, par la voix de son président, a soutenu et encouragé l’opération déguerpissement en cours des artères de Bamako et salué la nomination du Général de Division Didier Dakouo comme Chef d’Etat-Major Général des Armées.
Aux dires du président du parti, l’opération de déguerpissement doit se poursuivre et ne doit point épargner ceux qui, au nom de “l’argent est roi”, ont construit sur les espaces publics, dans les lits du fleuve ou de façon anarchique.
“Il est temps que Bamako soit comme toutes les grandes capitales africaines”, a t-il souhaité. Avant d’ajouter que l’État doit mobiliser des fonds pour la mise en œuvre d’un schéma directeur d’urbanisation et d’assainissement de Bamako.
Le parti réclame aussi l’érection d’un monument à la mémoire des militaires tombés à Aguel Hoc; encourage le Président de la République à porter son choix sur des chefs militaires intègres, loyaux vis-à-vis de la République; demande à IBK de s’approprier le fauteuil du Ministère de la Défense et de nommer deux secrétaires d’État dont l’un sera chargé de la défense militaire et le second des Anciens combattants qui veillera aussi sur les familles des militaires tombés sur les champs d’honneur.
Abordant la question sécuritaire, Boubacar Mintou Koné a indiqué que le fameux Amadou Koufa du Front de libération du Macina n’est qu’un être imaginaire créé de toutes pièces par Iyad Ag Ghali d’Ançar-Eddine pour faire chanter et déstabiliser l’État malien et échapper aux sanctions de la communauté internationale. Aussi, il a qualifié la création du Front pour la libération du Macina et d’autres nouveaux groupes armés dont celui des “Peulh” de diversion.
Se prononçant sur le bord politique du parti, M. Koné a été clair : “Nous n’irons pas à la majorité présidentielle pour applaudir IBK pour des strapontins. Notre place n’est pas non plus dans l’opposition pour critiquer ou insulter le pouvoir avant de se voir attribuer un poste. Notre vocation est de servir le pays, de sensibiliser, d’informer et d’éduquer les populations pour la bonne marche du pays. Et notre slogan est assez clair à ce sujet : ” A Frafisna, nous n’avons pas de mains pour applaudir un homme mais plutôt des mains pour applaudir des actes concrets de développement du Mali”, a expliqué le président du parti, M. Boubacar Mintou Koné.
Youssouf Sangaré