Pour désamorcer la crise à Kidal, le gouvernement réunit depuis vendredi à Bamako, les leaders de la Plateforme et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). Pour trouver un terrain d’entente, après les violents affrontements de ces dernières semaines, les premiers ont une exigence : “soit tous les groupes armés sortent de Kidal, soit tout le monde entre”, selon porte-parole de la Plateforme, Habala Ag Amazata joint par RFI.
Depuis samedi, autour du Haut représentant du président de la République pour la mise en œuvre de l’accord, le général Mamadou Diagouraga, des discussions ont été engagées entre les leaders de la Plateforme et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). Pour trouver un terrain d’entente, après les violents affrontements de ces dernières semaines, obtenir rapidement un cessez-le-feu durable.
Une tâche loin d’être aisée quand on sait que les camps affichent des positions tranchées. En tout cas, ils ont des lectures totalement opposées à propos des dernières tensions. Du côté de la Plateforme, on affirme que ce conflit est communautaire entre Ifoghas et Imghads et qu’il n’y aura pas de cessez-le-feu sans une gestion équitable de la ville de Kidal.
Pour le porte-parole de la Plateforme, Habala Ag Amazata, c’est simple : soit tous les groupes armés sortent de Kidal, soit tout le monde entre. Du côté de la CMA, Almou Ag Mohamed bondit quand on prononce le mot communautaire. “C’est une bataille pour la gestion de la ville, point final”, estime-t-il.
Au final, les deux explications sont intimement liées et tout l’enjeu de la médiation va être de concilier au moins temporairement les deux parties, pour permettre ensuite l’installation d’autorités intérimaires et la mise en place des patrouilles conjointes.
Deux dispositions prévues par l’accord de paix, mais qui, pour le moment, semblent extrêmement compromises. Les discussions devraient durer quelques jours.
Maliki