A moins de vivre en dehors du système solaire, nul n’a pu et ne pourra échapper, jusqu’au 21 août prochain, à la fièvre des XXXIe Jeux Olympiques d’été de Rio de Janeiro que le président par intérim du Brésil, Michel TEMER, a déclaré ouverts dans la nuit du vendredi 05 au samedi 06 août 2016 au mythique Maracanã, en présence de 80.000 spectateurs.
Ces jeux, faut-il le signaler, sont les premiers de l’histoire organisés par un pays d’Amérique du Sud. La cérémonie d’ouverture n’en fut que plus belle, plus colorée, plus tropicale et plus carnavalesque… retraçant l’histoire de Géant amazonien et les défis du monde moderne. Outre les quelque 11.000 athlètes et 207 pays représentés, les médias du monde entier ont dépêché en Amérique du Sud une escouade de reporters qui nous font vivre intensément, en direct et en différé, l’évènement planétaire à nulle autre audience.
Les réseaux sociaux se sont enflammés et déchainés, faisant leur chou gras du mauvais quart d’heure passé par Michel TEMER, le « bourreau » de la présidente Dilma Rousseff, hué, sifflé et conspué littéralement par Maracanã. Les bookmakers brésiliens avaient pris des paris fous sur le nom de la célébrité qui allumerait la vasque olympique : Pelé ? Gustavo Koerten ? Vanderlei Cordeiro da Lima ? Ou un autre ?
Finalement, c’est Vanderlei Cordeiro da Lima, médaillé de bronze à Athènes en 2004, qui reçoit la flamme des mains du tennisman Gustavo Koerten. L’icône brésilienne et mondiale du football, Pelé, ayant décliné l’honneur pour raison de santé. Côté performances, il y a eu le nageur américain Michael PHELPS, le judoka français Teddy RINER, l’équipe de Fidji de rugby à sept et l’haltérophile kazakh Nijat RAHIMOV … et les autres. Ces champions olympiques venus d’une autre planète m’ont si bluffé, si subjugué qu’ils m’ont transporté dans leurs élans respectifs. Pour moi, la palme revient à Monsieur RAHIMOV, le nouveau champion olympique d’haltérophilie, qui a soulevé 379 kilos et battu le record du monde de l’épaulé-jeté avec 214 kg. J’ai eu si peur pour lui que j’ai fermé les yeux à l’ultime moment.
C’est quand il a esquissé sa danse typique des vastes steppes du Kazakhstan que j’ai soufflé. Dieu, que c’est si dur et si beau ! Que dire de cette raclée mémorable infligée à l’équipe de rugby à sept de la Grande Bretagne par les costauds venus de l’Archipel des Fidji, une possession du Pacifique de Sa Gracieuse Majesté ! Et cette broncha victorieuse du clan RINER, Marie-Pierre Riner, la maman du phénomène en tête, pour célébrer l’enfant prodige qui n’a plus d’adversaires sur la Planète Judo tant il écrase tous les autres compétiteurs ! Je voudrais conclure par Michael Phelps, l’extraterrestre nageur américain, qui a décroché vendredi à Rio sa 27ème breloque olympique (22 en or), de l’argent, sur 100 m papillon, en finissant deuxième ex-aequo avec deux autres nageurs derrière le Singapourien Joseph Schooling.
Phé-no-mé-nal !!! Et dire que ce champion avait mis un terme à sa carrière ! A mi-parcours de la compétition, les compatriotes de Barack Obama, Hillary Clinton et Donald Trump caracolent en tête du tableau des médailles accrochées. Le Top 10 se décline ainsi qu’il suit (Or, Argent, Bronze) : USA (20, 13, 17 ; Chine (13, 10, 14) ; Grande Bretagne (7, 9, 6) ; Japon (7, 3, 14) ; Corée du Sud (6, 3, 4) ; Allemagne (6, 3, 2) ; Russie (5, 9, 8) ; France (5, 7, 5) ; Australie (5, 6, 7) ; Hongrie (5, 3, 3). Il y a, naturellement, les autres qui n’ont pas démérité. Bien au contraire, ce classement pourrait rapidement évoluer dans la perspective que cette hiérarchie soit bousculée. Toujours au tableau des performances, Rio n’a fait que renforcer la suspicion de dopage qui plane sur les athlètes russes, le CIO n’ayant pas eu toujours la décision heureuse pour apprécier les cas déférés devant lui.
Au plan extra-sportif, il y a ces cas avérés ou non et ces rumeurs de viol qui incriminent le boxeur Jonas Junias, le porte-drapeau namibien – heureusement relâché - ; un autre boxeur, le marocain Hassan Saada ; le taekwondo-in ivoirien Cheikh Cissé, etc. Il y a aussi le tennisman français Benoît Paire, éliminé du tournoi et renvoyé de son groupe pour « manquements graves aux règles de vie ».
Il est accusé d’avoir fait le mur et de prendre du plaisir dans les bras d’une charmante personne. Face à un tel déferlement, le web et les réseaux sociaux s’en donnent à cœur joie. Même Neymar en a pris pour son grade ! A chaque fois qu’il touchait la balle lors du calamiteux match nul contre l’Irak, le public scandait « Marta ! Marta ! » pour lui signifier que cette talentueuse joueuse (milieu de terrain) brésilienne pourrait valablement le remplacer
Serge de MERIDIO