Les leaders du GATIA et du HCUA se sont rencontrés à Bamako vendredi dernier, à l’initiative du Haut représentant du président de la République pour la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, l’inspecteur général Mahamadou Diagouraga.
La réunion avait pour objectif de trouver un consensus entre les communautés Ifoghas et Imghad de Kidal afin de mettre fin aux affrontements qui ont fait de nombreux morts ces dernières semaines dans la Région de Kidal. Le but final est de relancer le processus de mise en œuvre de l’Accord.
La rencontre du vendredi, selon Fahad Ag Mahmoud du GATIA et Almou Ag Mohamed de la CMA, était une prise de contact symbolique. Elle n’a donc pas permis d’entrer dans le vif du sujet. Dans les jours à venir, les discussions doivent se poursuivent afin que les deux groupes armés enterrent définitivement la hache de la guerre pour se tourner enfin vers le développement de la 8 Région administrative du Mali.
Le Haut représentant du président de la République a confirmé la tenue des discussions dans un communiqué annonçant l’ouverture des discussions entre les mouvements signataires de l’Accord (Plateforme-CMA) autour de la situation qui prévaut à Kidal. Les membres de la médiation internationale ont assisté à ce début des pourparlers entre les groupes armés, précise le communiqué en soulignant que les discussions portent sur deux points essentiels : l’arrêt des affrontements fratricides et l’instauration d’un dialogue entre les deux parties permettant le retour de la confiance nécessaire au traitement de toutes les autres questions.
« Toutes les parties ont marqué leur entière disponibilité à mener des discussions franches et fructueuses en vue de l’atteinte des objectifs assignés à la rencontre », indique l’inspecteur général Mahamadou Diagouraga dans son communiqué. La communauté internationale a, pour sa part, donné l’assurance de son soutien aux efforts des autorités en cours.
Même si les fils du dialogue ont été noués, la tension reste vive entre les deux parties qui continuent de se rejeter la responsabilité de la reprise des hostilités. « Nous sommes fatigués de signer des engagements qui n’aboutissent à rien », a lancé Fahad Ag Mahmoud du GATIA quand nous l’avons joint au téléphone. Le ton est tout aussi tranché du côté de la CMA dont le représentant a insisté sur le retour de deux parties à leurs positions initiales de juin 2015. C’est-à-dire, la date de signature de l’Accord. « Tous les accord signés à Anéfif et Niamey ont montré leurs limites », a déploré Almou Ag Mohamed de la CMA.
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