Quand Soumaïla Cissé parle des «moyens de l’Etat» dans l’élection partielle de Baraouéli, il oublie lui-même que ce sont les mêmes moyens de l’Etat qui ont été utilisés contre le président IBK en 2000 pour le chasser de la primature et de la présidence de l’ADEMA-PASJ. Le président Konaré l’avait bombardé super ministre (ministre de l’Équipement, de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et de l’Urbanisme, quatre ministères regroupés en un seul).
Nous avons encore en mémoire leur meeting avec les moyens de l’Etat organisé au stade Kassé Keïta à Gao où un de ses partisans avait dit ceci aux militants de l’ADEMA favorables au Premier ministre IBK ; «IBK, c’est qui ?». C’est aussi beaucoup d’argent qui avait créée l’ACI. C’est aussi l’argent qui était présent aux élections primaires de l’ADEMA en 2001.
Nous avons appris que les délégués des maliens de l’extérieur d’un pays africain, favorables au camp adverse ont été achetés par des billets de banque. C’est le travail de la majeure partie des partis politiques africains. Ils l’ont hérité de leurs mentors voleurs, les Français.
C’est comme ça que la France du général De Gaulle avait fait le 28 septembre 1958 pour chasser la légalité du pouvoir au Niger : nous avons nommé le président Bakary Djibo. Mais, ce qui a été grave dans l’élection partielle de Baraouéli, ce sont les idées d’ethnicisation.
Quand des hommes politiques sont à court d’idées et lorsqu’ils n’ont pas un bon programme politique bien expliqué à leurs militants, ils ne peuvent que mettre leur pays sur la voie de la guerre civile avec des idées communautaristes et ethnicistes.
Yacouba ALIOU