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La tenue des élections communales au 20 novembre prochain : Le scepticisme de certains leaders politiques
Publié le lundi 15 aout 2016  |  Le SURSAUT
Première
© aBamako.com par Androuicha
Première réunion de 2015 du Comité de Pilotage du PAPEM
Bamako, le 19 février 2015 au MATD. Le Comité de Pilotage du Processus d`Appui au Processus Electoral au Mali a tenu sa première réunion de l`année 2015 sous la présidence du ministre de l`administration territoriale et de la décentralisation, M. Abdoulaye Idrissa Maiga.




A l’issue du Conseil des ministres du mercredi 10 août 2016, la date des élections communales a été, de nouveau, fixée au 20 novembre prochain. Mais d’ores et déjà des responsables politiques émettent des doutes, quant à la possibilité de tenir les élections en question à la date prévue. leur scepticisme se justifie : les conditions sécuritaires ayant motivé les précédents reports ne se sont guère améliorées.
Reportée à plusieurs reprises pour des raisons de sécurité, la date des élections communales a été, de nouveau, fixée au 20 novembre prochain. Une décision prise en Conseil des ministres le mercredi, 10 août dernier.
Et dans la même dynamique, un projet de modification de la loi électorale et un autre relatif à la relecture de la Constitution sont soumis à l’appréciation des députés. Les deux initiatives ont, pour objectif, la prise en compte de certaines dispositions de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.
Cependant, au regard de la situation sécuritaire qui s’est considérablement dégradée ces derniers mois, certains responsables politiques, émettent des doutes sur la possibilité de tenir des élections à la date du 20 novembre prochain.
« Nous sommes en droit d'être sceptiques sur l'agenda des élections communales
Les mêmes raisons qui ont prévalu aux précédents reports restent d'actualité : insécurité (encore plus dégradée) au nord tout comme au centre du pays, retour des réfugiés », a posté, l’honorable Yaya Sangaré, député de l’ADEMA/PASJ, parti membre de la majorité présidentielle.
Un avis partagé par plusieurs hommes politiques de la majorité tout comme de l’opposition.
En effet, les dernières attaques de contre Nampala, de et Ténenkou, et ainsi que les affrontements répétés entre les groupes armés de la Plateforme et de la CMA, qui ont déjà fait plusieurs victimes civiles militaires en disent long sur la porosité de la situation sécuritaire. C’est la raison pour laquelle, le gouvernement a d’ailleurs décrété l'état d'urgence qui court jusqu'à fin du mois de mars 2017, sur toute l’étendue du territoire nationale.
« Alors, le gouvernement a-t-il encore fixé cette énième date sous la pression de la Communauté internationale ou pour se faire bonne conscience face au peuple ? » s’est interrogé l’élu de Yanfoila, Yaya Sangaré qui rappelle que, pendant la transition, le président Dioncounda Traoré a pu organiser l'élection présidentielle dans des conditions similaires. Après laquelle, les élections législatives ont pu se tenir en fin 2013.
Cependant, force est de reconnaitre que les élections communales sont des élections de proximité alors qu’une grande partie des populations refugiées du nord du pays ne sont pas encore revenues de leur exil forcé. D’ici le 20 novembre prochain les choses évolueront-elles dans le bon sens ?
Rien n’est moins sûr !
Abel Sangaré
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