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Journée anti-discrimination : La CAFO joue sa partition
Publié le lundi 15 aout 2016  |  L’Agora




Dans le cadre des activités commémoratives de la journée internationale de la femme, la coordination des Associations et ONG Féminines du Mali (CAFO) a organisé dans ses locaux, le vendredi 12 août dernier, une journée anti discrimination. L’objectif est de familiariser et de sensibiliser les élus locaux, les femmes des partis politiques entre autres sur la violence basée sur le genre.

Cet atelier était présidé par le représentant du maire au centre secondaire d’Etat civil de Bamako-Coura Bolibana, en commune III du district de Bamako, en présence de Mme Traoré Oumou Touré, Présidente de la Cafo et plusieurs autres participants.

Invité le premier à prendre la parole, le maire a vivement salué l’organisation de cette journée qui contribue selon lui à lutter contre la violence basée sur le genre. Il dira que le phénomène de violence basée sur le genre à toujours existé au Mali. Selon le maire, cet atelier de sensibilisation vient à point nommé au moment où notre pays a enregistré ses dernières années plusieurs cas de violence. Il estimera que des recommandations sortiront de cette rencontre en vue de la lutte contre la violence basée sur le genre.



La présidente de la Cafo après ses mots de salutation, a tenu a précisé qu’elle participe l’atelier avec un chapeau de facilitateur et non en tant que présidente de la CAFO. Elle indique que la violence basée sur le genre ne concerne pas uniquement que les femmes, mais aussi les hommes. « Le phénomène de violence basé sur le genre est devenu un phénomène mondial et le Mali ne fait pas exception à la règle. Avec la crise qu’on a connue, le taux est très élevé. Nous sommes en face d’une forme violence que nous ne connaissons pas avant. Au début de la crise, vous avez entendu le mariage collectif, les jeunes étaient victimes de viole », a-t-elle rappelé.

Donc il faut noter que chaque année la Cafo organise cette journée anti discrimination pour discuter avec les autorités communales, les autorités communautaires, les femmes elles-mêmes qui sont le plus souvent victimes de violence. « Vous avez vu des parajuristes qui sont là, c’est des gens qui font le droit élémentaire à la base, il rencontre les femmes. Ils sont dans toutes les communes. Ils reçoivent des femmes, des hommes pour pouvoir discuter très discrètement de leurs problèmes. Ainsi, il s’agit d’échanger et de voir comment l’impact se fait sentir dans les communautés…Donc, c’est un phénomène de société. Nous, Cafo, nous ne voulons pas le porter seul, mais nous voulons aussi jouer notre partition. J’exhorte tout le monde à s’impliquer davantage », a-t-elle conclu.

Rappelons que la campagne de communication sur les violences basées sur le genre s’inscrit dans le cadre du projet intitulé « Briser le silence, lever les tabous, mieux informer sur le genre en Afrique de l’Ouest », initié par IPAO, en partenariat avec la CAFO, et l’association des juristes maliennes (AJM).

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