Depuis le début de l'année 2016, l'UNESCO est à l'attente de l'aval des autorités maliennes pour l'organisation du festival du bazin à Paris en France initialement prévu au mois d'octobre.
En effet, selon une source bien introduite, à quelques mois de l'évènement, l'UNESCO qui souhaite apporter sa contribution à la valorisation de la culture malienne à travers le Bazin semble se heurter à un "non technique" des autorités maliennes. En tout cas à en juger par la réaction de nos autorités et surtout du ministère de la culture piloté par Mme la Ministre N'Diaye Ramatoulaye Diallo. Cela fait donc plus de 4 mois que les organisateurs du Festi'Bazin et l'UNESCO attendent.
Ce choix de l'UNESCO est pourtant une aubaine pour le Mali. C'est même un honneur pour le pays car malgré la crise, le Mali culturel continue de réaliser des prouesses à tous les niveaux.
L'industrie du Bazin au Mali est allée au delà des frontières et cela grâce au Festi'Bazin.
Un projet créé par Aminata Bocoum qui a su en seulement deux éditions faire du bazin une institution qui selon les dires pourrait être classé patrimoine mondiale de L'UNESCO.
Faire du Bazin une industrie en mettant en avant son importance dans la société malienne et surtout comment les maliens se sont appropriés cette étoffe au point de créer de l'emploi très diversifié et ainsi faire vivre de nombreuses familles maliennes tout en développant une autre forme d'art.
Ils sont tous à l'honneur pendant ce festival; artisans, couturiers, stylistes, Teinturières, consommateurs, etc.
l'UNESCO aurait pu mettre en œuvre un évènement quelconque pour l'occasion mais c'est carrément un projet malien qui sera transposé à l'international.
Le Festi'Bazin a une noble mission, implanter une usine de confection de Bazin au Mali à long terme car jusqu'à présent l'étoffe est un produit d'importation quoique le Mali est l'un des plus grands producteurs de coton au monde.
Le Mali continue d'influencer le monde et nos autorités devraient s'inscrire dans cette démarche. Nous avons aujourd'hui des leaders contemporains que nous pouvons citer à part Kankou Moussa ou Soundiata Kéita.
Nous aimons copier les autres, les envier mais nous n'aimons pas ceux qui travaillent à cela pour le Mali dans l'ombre...
Imaginons un seul instant que L'UNESCO contacte la côte d'Ivoire pour le pagne kita ou le Sénégal pour le pagne tissé ou encore le Burkina pour le Faso danfani!
Les autorités de ces pays auraient sorti le grand jeu pour faire rayonner leurs pays mais ici c'est le contraire et c'est bien dommage.