La série de prises de contact du ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Porte-parole du gouvernement, Me Mountaga Tall avec les structures relevant de son département s’est poursuivie hier à la Maison de la presse.
Accueilli par le 1er vice-président du comité de pilotage de la Maison de la Presse, Alexis Kalambry et ses collaborateurs, le ministre Tall a échangé avec les hommes et les femmes des médias sur leurs préoccupations et sur les orientations que le département de tutelle entend imprimer au secteur de la communication.
Le bureau de la Maison de la presse est composé de l’Association des éditeurs de la presse écrite (ASSEP), du Groupement patronal de la presse écrite (GROUPE), de l’Union des radios et télévisions libres du Mali (URTEL), de l’AMAP (Agence malienne de presse et de publicité), de l’ORTM (Office de radiodiffusion télévision du Mali) et de l’Union nationale des journalistes du Mali (UNAJOM).
La visite s’est déroulée en présence des représentants du Syndicat des journalistes reporters (SYJOR) et du Réseau des journalistes pour la promotion des droits de l’Homme (RJPRODH), des patrons de presse et de nombreux journalistes.
Dans son mot de bienvenue, Alexis Kalambry a tout d’abord remercié le ministre Tall pour sa nomination à la tête du département de tutelle, avant de rappeler sa proximité avec le monde de la communication. Abordant la question des préoccupations de la presse, Alexis Kalambry a relevé que la presse malienne est confrontée à d’énormes difficultés, dont l’une des principales est le besoin de formation.
A sa suite, le président de l’URTEL, Bandiougou Danté, a souhaité la reprise rapide de la grande fête des médias baptisée « Festival Ondes de Liberté », suspendue depuis 2012. Il a ensuite invité le ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Porte-parole du gouvernement, à tout mettre en oeuvre pour faciliter l’accès au numérique par la presse.
Bandiougou Danté a enfin interpellé, Me Mountaga Tall sur l’arrestation de notre confrère de la radio « Maliba FM », Youssouf Bathily dit « Ras Bath » survenue le lundi 15 août. Selon lui, les motifs de cette arrestation demeurent inconnus. Au nom des principes de la démocratie et de la liberté d’expression, le président de l’Union des radios et télévisions libres du Mali exige donc la libération de notre confère.
Le président de l’ASSEP, Birama Fall a, pour sa part, rappelé que l’aide allouée à la presse s’élève à 200 millions de Fcfa. Cette aide avait chuté à 90 millions sous la transition. Alors que la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Burkina-Faso octroient chacun 1 milliard de Fcfa comme aide à la presse. Le patron de l’ASSEP a donc invité les plus hautes autorités à revoir à la hausse le montant de l’aide à la presse car de nos jours celle-ci est le plus gros employeur des jeunes diplômés.
De nombreux jeunes sortants des facultés et des grandes écoles font leurs armes dans la presse avant de décrocher des emplois conformes à leurs profils, a-t-il fait remarquer.
« Nous demandons au gouvernement de faire passer rapidement un communiqué pour expliquer les raisons de l’arrestation de Ras Bath. Mais s’il se trouve que notre confrère a été arrêté à cause de ses opinions, nous exigeons sa libération immédiate », a déclaré Birama Fall.
Le président du GROUPE, Sambi Touré, a lui aussi invité les autorités compétentes à donner des explications sur l’affaire de Ras Bath et sur la disparition de notre confrère du Sphinx, Birama Touré, depuis plusieurs mois.
Quant au rapporteur général adjoint de la Maison de la presse et membre de l’UNAJOM, notre confrère de L’Essor, Bandé Moussa Sissoko, il a attiré l’attention du ministre Tall sur la nécessité de l’amélioration des conditions de vie et de travail des journalistes. Il a insisté sur le besoin de formation des hommes de médias.
En répondant aux préoccupations et aux attentes des journalistes, le ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Porte-Parole du gouvernement a remercié les hommes de média pour l’accueil chaleureux qui lui a été réservé.
S’agissant de la formation, Me Mountaga Tall a assuré ses interlocuteurs de l’ouverture prochaine de l’école de journalisme en chantier. « On ne peut pas construire une démocratie, sans une presse forte, libre et démocratique. Lors d’une rencontre avec la presse, le président de la République a pris des engagements. Je suis donc tenu de suivre l’application de ces engagements », a assuré Me Mountaga Tall, ajoutant que son département s’investira pour organiser le « Festival Ondes de Liberté » en 2017. Sur le cas du journaliste du Sphinx, Birama Touré, le ministre Tall a expliqué qu’il n’y a aucun refus de la part du gouvernement de mener une enquête sur cette disparition mystérieuse.
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