Dans le nord Mali, les restes explosifs de guerres, c'est-à-dire les mines, mais aussi les munitions non explosées, font encore peser une menace, notamment sur les civils. Depuis 2012, près de 190 personnes en ont été victimes. La majorité sont des enfants. Reportage à Gao.
Dans une petite concession privée, Hawa Maïga brandit des images devant un parterre d'enfants très attentifs. Son fils a été gravement blessé par une mine peu après la libération de la ville de Gao, elle ne veut pas que ça se reproduise dans une autre famille. « Il pensait que c’était une petite radio, raconte-t-elle. Ça s’est allumé et puis éteint. Il est allé prendre l’objet et ça a explosé dans sa main ».
Les zones polluées par des restes d’explosifs de guerre sont vastes et encore peu accessibles. La sensibilisation, c'est encore ce qui marche le mieux. « Les hostilités continuent à exister dans certaines zones. On peut prendre l’exemple de Kidal aujourd’hui. Et à chaque fois qu’il y a des affrontements, il y a une forte probabilité de résidus d’explosifs qui restent sur le terrain. Ce qui fait que nous avons recours plus aux sensibilisations pour protéger les civils, leur donner assez de connaissances du danger pour qu’ils puissent l’éviter », explique Luc Sambou qui travaille pour Unmas, le service d'action antimine des Nations unies.
Dans l'assemblée, tout le monde semble avoir retenu la leçon, à l’instar de Mohammed, 8 ans, qui témoigne : « J'en ai vu une fois sous un arbre, c'était des grenades, je crois. Aujourd'hui on nous a dit qu'on devait courir très vite pour prévenir les adultes si jamais on voyait des choses comme ça. »
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