Au soir du mercredi 17 août, les Maliens découvrent stupéfaits, leur inaccessibilité à Facebook. Une étrange qui leur rappelle le Congo de Sassou N’guessou durant les récentes élections présidentielles controversées. Une censure en somme qui ne dit pas son nom.
Si au début, d’aucuns pensaient que la connexion avait des soucis vu les irrégularités du réseau d’Orange Mali, au fil des heures, la population a fini par déchanter. Le Mali est bien déconnecté du célèbre réseau social. Pas moyen d’accéder à Facebook, juste après une journée qui a vu la capitale malienne être le théâtre d’affrontements sanglants, au vu des images relayées sur la plateforme sociale.
Les manifestants demandaient la libération du chroniqueur Ras Bath, celui qui met à nu toutes les casseroles du pouvoir et celles des personnalités en vue. Orange et Malitel ainsi que les autres fournisseurs d’accès ont-ils été menacés voire sommés par le pouvoir de tout couper ? La question reste posée.
On notera que la jeunesse malienne, très active sur Facebook depuis l’arrestation de Ras Bath et l’accrochage musclé avec les forces de l’ordre, est privée d’un de ses outils préférés de communication et de liberté d’expression. Si le pouvoir a tenté de museler l’élan du mouvement en faveur de Ras Bath, il peut aussi s’attendre à l’effet inverse, en perdant une bonne partie de son électorat.
Avoir les jeunes contre soi, ne peut être qu’un début de déclin conduisant à l’alternance!
Idrissa KEITA pour GCI
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