Le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Malick Alhousséini, accompagné des membres de son cabinet, a visité mardi la Société malienne de gestion de l’eau potable (SOMAGEP) et sa sœur jumelle, la Société malienne de patrimoine de l’eau potable (SOMAPEP), afin d’évaluer les dispositions à prendre pour fournir de l’eau aux Bamakois en 2017 et 2018.
Cette visite ministérielle répond à une orientation du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, de faire accéder les Maliennes aux services d’eau et d’électricité. Dans cette optique et, spécifiquement pour le secteur de l’eau, la gestion de la prochaine période chaude de 2017 figure en bonne place parmi les priorités des plus hautes autorités du pays.
C’est à la SOMAGEP, à Djicononi-Para, que la visite a débuté. Sur place, le ministre s’est tout d’abord entretenu avec la direction et le personnel de la société. Le directeur général adjoint de la SOMAGEP, Abdrahamane Dembelé, a indiqué que la relance de la société se présente sous de meilleurs auspices. En témoignent les grands projets en cours ou en perspective : le projet structurant d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako, à partir de Kabala ; le projet de gestion d’efficacité de l’entité commerciale de Baco-Djicononi, des 120 plus gros consommateurs et de la mise en place d’une politique de remplacement des compteurs de Bamako etc.
« Un présent difficile, par moments, un avenir prometteur », a qualifié, en deux mots M. Dembelé, parlant de la situation de la SOMAGEP. Le ministre a ensuite visité la station de pompage de Djicoroni (électrolyseur et laboratoire).
A la SOMAPEP, deuxième étape de la tournée, Malick Alhousséïni s’est prêté au même exercice d’échanges avec les responsables et travailleurs dont le directeur général, Adama Tiémoko Diarra, et le président du conseil d’administration, l’ancien ministre Nancoman Kéïta.
Le patron de la SOMAPEP a rappelé que depuis sa création, la société s’est attelée à sa mission régalienne et a conduit des projets dont certains ont connu aboutissement fin heureux. « La mise en œuvre de ces différents projets permettra de faire face, et de façon durable, à la problématique de l’accès à l’eau potable dans notre pays. Pour cela, le Mali peut compter sur l’engagement et la détermination des partenaires techniques et financiers », s’est réjoui M. Diarra. Et de révéler qu’aujourd’hui, le gouvernement, à travers la SOMAPEP, est à plus de 200 milliards de Fcfa mobilisés auprès des bailleurs de fonds pour le financement des projets hydrauliques.
La délégation a ensuite mis le cap sur la station de pompage de Missabougou puis celle de Kabala pour finir au siège du chantier de Kabala, situé à Badalabougou en effectuant un tour aux réservoirs de 20.000 m3 de Baco Djicoroni Golf.
A l’issue de la visite, le ministre de l’Énergie et de l’Eau a indiqué qu’il s’agit de voir, avec l’ensemble des acteurs, ce qu’il faut faire pour donner de l’eau aux Bamakois en 2017 et en 2018. Selon Malick Alhousséïni, il y a lieu de s’organiser pour sécuriser l’alimentation en eau potable à partir du projet Kabala dont les travaux doivent s’achever en fin 2018.
Outre l’opérationnalité du réseau déjà existant de Djicoroni Para et des quatre stations compactes, le département de l’Énergie et de l’Eau prévoit de construire de nouvelles stations compactes, de renforcer ce qui existe, de réhabiliter toutes les adductions d’eau sommaires (Aes) qui existent au niveau des différentes communes. « L’innovation est que nous voulons entreprendre tous ces travaux, pendant qu’il est temps. Il ne faut pas attendre la période chaude, où le besoin se fait sentir, pour commencer à identifier les travaux », a annoncé Malick Alhousséïni.
Aux dires du ministre, il s’agit, dès à présent, de mobiliser tous les moyens, toutes les ressources humaines et financières pour faire face à la période chaude de 2017. « L’autre volet de la sécurisation consiste à éviter le gaspillage de l’eau par les usagers », a insisté Malick Alhousséïni qui préconise tout un ensemble de mesures prioritaires : actions sur le terrain, observation d’un esprit citoyen par les usagers à travers l’éducation, la sensibilisation et la communication.
M. SIDIBÉ
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