Le programme « Développement de l’excellence en matière de leadership et de formation en génétique pour l’élimination du paludisme en Afrique subsaharienne » (DELGEME), destiné à faire face à la grande diversité génétique des parasites du paludisme qui contrarie les stratégies de contrôle et d’élimination de la maladie, a été lancé hier à Bamako.
Le DELGEME regroupe les efforts de chercheurs maliens, d’autres institutions de recherche de 14 autres pays d’Afrique et deux institutions prestigieuses de la Grande Bretagne et de l’Allemagne.
L’atelier de lancement, qui s’étend sur trois jours, est une occasion de réunir l’ensemble des partenaires et initiateurs du consortium afin de mettre en œuvre les règles, les normes et organes essentiels pour une bonne gouvernance et une exécution optimale des différentes activités planifiées.
Il regroupe les participants des institutions de recherche de la Côte d’Ivoire, d’Ethiopie, du Gabon, du Ghana, du Kenya, de Madagascar, de la RD Congo, de la Tanzanie. Leurs collègues d’Afrique du Sud, d’Angola, du Cameroun, du Cape Vert et du Mozambique prennent également part à la rencontre internationale.
Le programme de formation que dirige l’Université des sciences, techniques et technologies de Bamako (USTTB) propose de contribuer à la formation de jeunes africains dans les domaines de la génétique, de la bioinformatique et de la biologie fondamentale spécifiquement axés sur le parasite du paludisme. La formation concernera des diplômés des différentes universités des pays membres mais aussi des scientifiques des programmes nationaux de lutte contre le paludisme.
Concrètement au bout de cinq années, le projet formera une centaine de scientifiques en bioinformatique dont une vingtaine de niveau Master, une quinzaine de niveau Ph.D, une dizaine de post-doctorants et une demi-douzaine de leaders de ce domaine.
Le directeur de DELGEME, Pr Abdoulaye Djimdé, dans son allocution, a déclaré que le projet équipera trois institutions de recherche du Mali, de la Gambie et du Kenya en serveurs de grande capacité et autres matériels informatiques pour le stockage, la gestion et l’exploitation des données des travaux des chercheurs et étudiants. Pour ce qui concerne le Mali, « un bâtiment R+3 est déjà en chantier et servira à abriter ces nouveaux équipements et infrastructures », a ajouté le Pr Djimdé.
Le vice-recteur de l’USTTB, Pr Ouaténi Diallo, quant à lui, a souligné qu’en apportant son soutien à cet atelier international et aux activités universitaires, son institution croit fermement que le programme et les thèmes que suivront les étudiants sélectionnés renforceront leurs capacités techniques. Et le Pr Diallo d’indiquer que le projet DELGEME créera, au sein des institutions et laboratoires de recherche sur le paludisme, une masse critique d’expertises en bioinformatique et en génétique au service de l’élimination du paludisme en Afrique.
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