Où sont donc passés les 2.718 kilogrammes de chanvre indien saisis dans la cour de la SOTELCO par les éléments de la Brigade d’investigation judiciaire de la police ? En attendant d’y trouver réponse, l’on sait d’ores et déjà que les sept auteurs ont recouvré la liberté les mois qui ont suivi leur interpellation.
Le mardi 16 Août dernier, ont été diffusées sur la chaîne nationale (ORTM), les images d’une «saisie record» de chanvre indien par la Gendarmerie. Le «record» en question porte sur 2 tonnes de ce produit prohibé. Le fait pour la Gendarmerie de montrer la destruction effective de ce stupéfiant après sa saisie atteste de la transparence dont ces hommes ont fait montre. Bravo donc à la Gendarmerie nationale. Pour autant, il ne s’agit pas d’un record. Et pour cause.
Le 19 Février 2010, des éléments de la section de recherches de la Brigade d’Investigation judiciaire de la Police sont parvenus à mettre la main sur 2.718 kilogramme de chanvre indien dans la cour de la SOTELCO sise à Sotuba et procédé à l’arrestation de sept (07) individus.
Ces derniers ont été gardés à vue avant d’être mis à la disposition de la justice. Il nous revient cependant qu’ils n’ont séjourné à la Maison Centrale seulement que quelques mois avant de disparaître à jamais. Leur butin aussi.
Contrairement à la Gendarmerie qui, par souci de transparence a procédé à la destruction du produit, celui saisi par la police en Février 2010 n’a fait objet de la moindre publicité. N’existe en outre aucune trace de sa destruction. A-t-il été remis sur le marché ? De nombreuses zones d’ombre demeurent. Une chose est sure : il n’a pas été détruit.
A suivre…
B.S. Diarra