Le ministre nigérien de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de la Décentralisation et des Affaires coutumières et Religieuses, Mohamed Bazoum, a déploré samedi à Alger "l’affaiblissement" et "l’absence" de l’Etat en Libye et au Mali.
"Nous sommes dans un contexte sous régional marqué ces dernières années par des fléaux de grosses calamités comme le terrorisme, l’instabilité et l’absence d’Etat dans un certain nombre de pays voisins, notamment la Libye, l’affaiblissement des Etats du fait des situations d’instabilité comme c’est le cas au Mali", s’est inquiété devant la presse le ministre nigérien au sortir d’un entretien qu’il a eu avec son homologue algérien, Noureddine Bedoui.
Pour faire face à cette situation, M. Bazoum a jugé qu’ "il était de bon temps d’avoir des échanges sur des questions de sécurité afin de rendre notre action commune plus efficace et de parvenir à une collaboration mieux structurée".
Confrontés notamment aux menaces terroristes, à la contrebande et à l’immigration clandestine, les deux pays voisins ont l’habitude de se concerter aux niveaux bilatéral et multilatéral, dans le cadre des "pays du champ" qui regroupe l’Algérie, le Niger, le Mali et la Mauritanie.
Le 26 juillet dernier, le ministre nigérien des Affaires étrangères Ibrahim Yacoubou, en visite à Alger, avait déclaré que son pays entretenait une "excellente coopération sécuritaire" avec l’Algérie.
En 2010, les "pays du champ" ont convenu de la création d’un mécanisme commun pour lutter contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière : le comité d’état-major opérationnel conjoint (Cemoc), basé à Tamanrasset, une province algérienne bordant le Mali et le Niger.