Maladresses politiques, pilotage à vue, tâtonnement, valse d’hésitations, mauvais choix des hommes, autisme, scandales politicofinanciers à répétition, étalage de nouvelles richesses rapidement amassées par des courtisans et affidés de “Ma famille D’abord” : Voici les principales identités de la gestion désastreuse du Mali, depuis septembre 2013. A quelques jours du troisième anniversaire de l’accession d’Ibrahim Boubacar Kéïta à la magistrature suprême, les Maliens n’ont (toujours) rien à « se mettre sous la dent ». Plutôt rien sauf les dérives énoncées plus haut. Scandaleux !
C’est de notoriété publique : le mal du Mali, c’est son président Ibrahim Boubacar Kéïta. Appelé à grands coups de ruée vers les urnes (ses partisans auraient donc préféré le mot plébiscité) pour sauver un peuple en perdition du fait des effets d’une grave crise dont sortait le pays, IBK a (tout simplement) déçu.
De septembre 2013 à nos jours, il n’a fait pousser aucun grain de céréale ; il n’a pas fait du sable, de l’argile et du gravier une brique. Pour dire que sous IBK, il n’y a ni argent, ni à manger ou à boire, ni d’infrastructures citadines, rurales ou de développement. Aucune action d’espoir, aucune initiative salvatrice.
Au contraire, le régime d’IBK rime avec dérive autocratique, délitement des piliers de la gestion des affaires publiques, dénaturation des principes de la continuité de l’Etat, dévalorisation des vertus républicaines, dépréciation des acquis démocratiques… Le tout soutenu par une complainte partagée : « Hier vaut mieux qu’aujourd’hui ! ».
Au fil des jours, que des cris de douleur ! Que de déception ! Que de motifs d’indignation ! Que d’actes de déshonneur de la part de ceux qui promettaient de restaurer l’honneur et la dignité des Maliens et de faire le bonheur de ceux-ci.
Aujourd’hui, la mère patrie est en danger. Et pas faute de signes d’alerte. En effet, depuis trois ans, l’opposition malienne et de nombreux observateurs ne cessent d’attirer l’attention du président Ibrahim Boubacar Keïta sur sa gestion (clanique) et les graves menaces qui planent sur le Mali.
Ainsi, le Parena a, dans un communiqué publié en janvier 2016, dénoncé la gouvernance actuelle. Pour ce parti, « le président IBK a instauré une gouvernance patrimoniale chaotique, sans ambition pour le Mali et sans compassion pour son peuple… ». Pire, regrette le parti du bélier blanc, « cette gouvernance a plongé le pays dans une grave impasse et dans une crise politique qui s’aggrave chaque jour. La solution de cette crise ne réside pas dans les replâtrages sans fin de gouvernements, dans les promotions des membres de la famille et d’alliés politiques. Elle réside dans un changement radical de cap et la rupture avec la mauvaise gouvernance. Sans bonne gouvernance, il n’y a pas d’Etat viable. Sans bonne gouvernance, il n’y a pas d’Etat capable de combattre le terrorisme. Sans bonne gouvernance, il n’est pas possible de reconstruire l’armée et les services de sécurité… ».
Au-delà de ces alertes, l’opposition politique dans son ensemble, en appelle depuis fort longtemps à la tenue de concertations nationales pour convenir de l’avenir du pays. Le peuple pense la même chose. Malgré tout, IBK persiste dans son entêtement. Et le gouvernement avec lui. Le pays va très mal à cause de l’incurie notoire de ce gouvernement. D’où la colère populaire qui monte chaque jour. Si l’on y prend garde, le chaos n’est pas loin. IBK, Sabali !
C H Sylla