Le Juge d’instruction du 2ème Cabinet du Tribunal de Première instance de la Commune IV du District de Bamako a placé Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath sous contrôle judiciaire. Ni les leaders religieux, ni le Président de la République ne sont intervenus, comme le pense le commun des mortels. Ces informations ont été communiquées le vendredi 19 août à la Maison de la presse du Mali par le Collectif des avocats de Ras Bath.
C’était en présence du Doyen du Collectif, Me Maliki Ibrahim et de deux de ses confrères, Me Abdrahamane Touré et Me Zana Koné. Il est à rappeler que le contrôle judiciaire consiste à astreindre l’inculpé à se soumettre à certaines obligations citées par le Juge d’instruction, telles que ne pas se rendre dans certains lieux, ne pas prendre la parole en public et ne pas contacter certaines personnes sans l’autorisation du Juge.
Selon Me Maliki Ibrahim, son client est un véritable patriote, engagé pour la cause de sa patrie. Mais il est traité de tout par certains, ennemi de son pays ou grand comploteur. Ras Bath est poursuivi entre autres pour outrage public à la pudeur, pour avoir violé les dispositions des articles 144, 147,148 et 149 du Code Pénal et pour avoir outragé la personne de l’ancien Procureur Général Daniel Tessougué.
Il aurait aussi proféré des propos tendant à démobiliser nos Forces armées et de sécurité, mais, pour ses avocats, il s’agit d’une contrevérité, Ras Bath ayant toujours soutenu les FAMAs dans leurs combats.
«L’avenir nous montrera que c’est un dossier vide et que ces accusations sont fantaisistes», à en croire Me Maliki Ibrahim. Selon Me Abdrahamane Touré, dans la soirée du 15 août 2016, le Service d’investigations judiciaires de la Gendermerie du Camp I, sur saisine du Procureur général près de la Cour d’Appel de Bamako, a interpellé et gardé à vue le nommé Ras Bath.
La première audition a eu lieu aux environs de 20 h45. Lors de cette audition, on lui a expliqué les faits pour lesquels une enquête était ouverte, parce que la saisine du Procureur Général ouvre une enquête, mais n’est pas une poursuite au sens juridique du terme.
Il s’agit, toujours selon Me Touré, de l’utilisation d’une terminologie à caractère sexuel et insidieux entre son client et un prêcheur du nom de Bandiougou Doumbia lors de différentes émissions. Mohamed Youssouf Bathily ayant commencé avant ces échanges musclés à parler des règles de conduite durant le mois béni de Ramadan.
En répondant à certaines questions, il ajoutera qu’une enquête est également ouverte contre les auteurs des tirs du 17 août dernier
Adama Bamba
Source: 22 Septembre