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Difficile entente entre la CMA et le GATIA : Et s’ils se souciaient du sort des femmes et des enfants de « leur Azawad »
Publié le lundi 22 aout 2016  |  L’Humanité




Après une déculottée face au GATIA, les responsables de la CMA s’empressent de demander l’arrêt des combats ou une entente. Ils se sont entretenus en fin de semaine, avec le Haut représentant du chef de l’Etat pour la mise en œuvre de l’accord d’Alger. Mais de l’avis du citoyen lambda, la recréation doit finir ! Il faut mettre les rebelles de la CMA à leur place.
On peut croire le général Gamou qui soutenait que le GATIA est la première force armée sur le terrain. Ça se confirme. Après la déculottée, après l’affront subi par les bandits armés de la CMA, les trafiquants de drogue et d’armes, les rapports de force ont changé. La nouvelle donne sur le terrain a contraint les bandits armés à privilégier la négociation. Et pourtant, ce sont eux qui ont été les premiers à violer les accords intercommunautaires d’Anéfis et la récente entente de Niamey.
Evidemment, les protégés d’Iyad Ag Aly ont chaud. Ils ont débarqué à Bamako. Mais pour faire bonne figure, ils embarquent avec eux deux hommes du MNLA, histoire de faire en sorte que le HCUA d’Iyad ne soit pas seul cavalier. Donc, il faut amener avec les deux figurants. Alghabass Ag Intalla et Hassan Ag Fagaga deux Ifogas au service d’Iyad emmènent avec eux trois toutous pour faire bonne figure.
La région de Kidal désarmée et gérée comme toutes les autres villes du pays
Tout le monde en a marre, on veut la paix. C’est des maliens qui sont tués, endeuillés, martyrisés. La région de Kidal doit être désarmée et gérée comme toutes les autres villes du pays. Toute cette histoire depuis 2012 nous a bien fait comprendre, quelques soit le bord ou nous sommes, que nous sommes tous dans le bateau Mali, et donc condamnés à vivre ensemble. Or on perd du temps, aussi des ressources humaines, financières et on se laisse manipuler par le premier venu à notre détriment.
Il est temps que les uns et les autres reviennent sur terre, cette terre malienne sur les deux pieds, et qu’on fume enfin le calumet de la paix définitive.
Les autorités maliennes doivent chercher des armes et les autres moyens pour libérer cette région. Les maliens sont fatigués de voir une épuration ethnique en vue provoquée par la CMA à Kidal et sa région. Des informations très alarmantes nous viennent de Kidal. Ça ne peut plus durer.
Si les discussions entre les différents protagonistes arrivaient à échouer, c’est une guerre civile qui va éclater en présence des forces de l’opération Barkhane et celles de la Minusma. Des groupes armés s’affrontent en présence des civiles. C’est de cette façon qu’a débuté le génocide au Rwanda. Que Dieu nous en garde. Mais tous les ingrédients sont réunis.
Au Nord du Mali, le vrai enjeu c’est le redéploiement des agents de l’Etat, le retour des services sociaux de base (écoles, santé, accès à l’électricité, à l’eau tec.). Tout cela sous les yeux vigilants des forces de défense et de sécurité du Mali. Une autre tache noire dans la région de Kidal est relative au blocage du processus de DDR. On a comme l’impression que les forces de la CMA ne veulent pas entendre parler du processus DDR qui est point non négligeable dans l’application de l’Accord.
La CMA n’a de l’avenir qu’au sein de l’Etat légitime du Mali respectant le droit et la gestion démocratique des régions, où toutes les communautés du Nord auront leurs autorités centralisées.
Nous disons et rappelons aux maliens fiers, honnêtes ayant un amour profond pour le Mali que notre comportement doit être fonction de la personne qui est en face de nous. Ainsi, si nous avons à faire à une personne bien éduquée, le dialogue abouti toujours à des résultats positifs.
Par contre si nous avons à faire à des voyous, ceux-ci considèrent le dialogue comme un signe de faiblesse de peur et le dialogue ne donne rien de positif sinon qu’ils récidiveront leurs mauvais actes. Et surtout si les autorités les reçoivent avec le sourire, les logent dans les hôtels de luxe, l’intègrent dans l’administration, dans l’armée avec promotion. Nous leur disons et rappelons avec les voyous partout à travers le monde il faut utiliser la loi de leur milieu pour être écouté et respecté à savoir : « Les cogner ou les mettre hors d’état de nuire ».
Ainsi, rien de positif ne pouvait et ne peut sortir de tous ces accords fragiles toujours considérés comme les meilleurs du moment avec tous ces bandits de la CMA et consorts et c’est la raison pour laquelle ils se battent entre eux à tout moment. Si les responsables de la CMA écoutaient les autorités maliennes ainsi que certaines organisations sous régionales et internationales, on ne serait pas là aujourd’hui. Et s’ils se souciaient du sort des femmes et des enfants de « leurs Azawad » le langage des armes allait cesser depuis la signature de l’Accord. Mais leur seul souci, c’est leur poche et le pouvoir à Kidal.

La CMA en perte de vitesse

Comme les combattants de la CMA sont en position de faiblesse, voilà la raison pour laquelle ils se rendent à Bamako afin d’essayer de négociation avec l’Etat malien la cessation des hostilités entre leurs frères ennemis du GATIA dans la région de Kidal. Donc, c’est la confirmation que la CMA a pris une raclée ! Eh bien, puisse cela soit le début de la paix générale.
Aussi, il est certain que la CMA a perdu un allié de taille qui est la France, sinon elle allait intervenir pour les remettre en ordre de bataille comme ce fut le cas dans bien d’autres circonstances. Ça commence à être clair, cette histoire de Kidal prendra fin car la France est aujourd’hui convaincue que c’est uniquement avec le Mali qu’elle pourrait avoir les ressources qu’elle vise depuis la nuit des temps.

Des discussions de trop !

Après Anéfis, Niamey, c’est Bamako. Des rencontres et des négociations se suivent mais ne se ressemblent pas. Elles ne sont pas le plus souvent suivies d’effets. Dans tous les cas, le gouvernement est en retard par rapport au cantonnement des groupes armés et le retour de l’armée malienne à Kidal pendant ce temps la population civile continue de souffrir. Aucun de ces deux protagonistes n’est légitime pour gérer la ville à part les FAMAS. L’Etat doit s’assumer ! Le haut représentant perd son temps pour rien, les responsables de la CMA ne respecteront jamais leurs engagements. Ils ne cèdent que lorsqu’ils sont acculés.
La CMA : le refuge des terroristes !
Nous le répétons les leaders de la CMA sont des terroriste. Or les terroristes n’ont pas de parole. Aucun malien n’a confiance en la CMA, au HCUA et au MNLA. Ils sont tous des terroristes d’une façon ou d’une autre. Ils prennent des armes et tuent en plus leurs leaders se baladent dans les rues de Bamako passent le clair de leur temps dans les hôtels huppés de la capitale comme si de rien était…
Cela fait des années que nous disons que les politiciens maliens sont des minables qui ont mis le pays dans le trou. Ce sont eux qui ont favorisé cette situation intenable. Il faut que les leaders de la CMA comprennent qu’en dehors de l’Etat malien, ils ont en face des hommes et des femmes qui aiment leur pays. Le laxisme de l’Etat sera comblé par la bravoure, le dévouement et l’engagement des citoyens épris de paix, de droit mais aussi de devoir, des citoyens qui se sont battus pour la démocratie, la pluralité, la différence, la justice dans un pays respectueux de tous.
C’est cette mission que le GATIA a accompli avec succès. Merci Gatia, merci à tous ceux qui ont, de près ou de loin, œuvré pour cela. Nous en sommes fiers.
La réalité est que la CMA n’entend que la voix des armes et de la force. Tout ce qu’elle a eu l’a été par les armes. L’Etat malien ne doit pas perdre de vue l’importance capitale des armes et de l’utilisation de la force dans la résolution de cette crise. C’était grâce au coup de force du GATIA que la CMA a été trainée pour venir signer l’accord de la paix Bamako.
Aussi, c’est grâce au même coup de force qu’elle sera obligée de cesser son chantage et sabotage vis à vis de l’application de l’Accord. Il doit simplement être rendu clair comme l’eau de roches à la CMA qu’aucune force au monde ne pourra la maintenir dans une suprématie le reste des populations du Nord.
L’Etat et les groupes armés comme le GATIA ont et auront des moyens d’anéantir progressivement ce projet. A moins qu’on soit les plus maudits au monde. Pour rappel, l’armée malienne ne régressera pas en termes d’évolution militaire, au contraire. Donc le mieux c’est de ne pas faire perdre le temps, les vies, les relations et les acquis de la réconciliation. C’est de passer sincèrement à la paix.
A rappeler que depuis le mois de juillet, le GATIA et le HCUA (un groupe membre de la CMA et ayant des accointances avec le groupe terroriste Ancar Dine d’Iyad Ag Aly) s’affrontent à Kidal, malgré deux accords signés à Anéfis et Niamey. La raison de la discorde est relative à la gestion de la ville. Des spécialistes de la question du Nord Mali évoquent des raisons d’enjeux financiers et stratégiques : le contrôler des routes de trafic de drogues, d’armes et autres… Les affrontements qui ont repris, mardi 9 août dernier entre les deux groupes.
Si aucun bilan officiel n’a été communiqué, les sources à Kidal soutiennent que les combats ont été d’une violence sans précèdent et à l’issue desquels le GATIA a pris le dessus sur les défendeurs de l’Etat fantomatique de l’Azawad.
Moussa Mamadou Bagayoko
Source: L'Humanité
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