Le gouvernement, toujours soucieux d’appliquer les dispositions de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation, a projeté la tenue de la conférence nationale d’Entente à la fin de cette année 2016, précisément le mois de décembre.
D’aucuns voyaient en une mauvaise volonté de la part des plus hautes autorités, s’agissant de la tenue de la Conférence d’Entente Nationale prévue dans les textes de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale dans son 2ième chapitre, d’autres avaient prévalu l’hypothèse d’une question de temps et de préalables tout simplement pour y arriver.
Dans les deux cas, il y a une détermination manifeste d’arriver à la paix. Il est indispensable de comprendre aujourd’hui que le dialogue et la concertation qui ont toujours prédominé au Mali depuis des temps immémoriaux ne sont pas ignorés dans les actions politiques des autorités qui nous gouvernent.
Au contraire, celles-ci sont des prérogatives du gouvernement surtout que dans sa déclaration de politique générale, le Premier Ministre Modibo Keïta disait ceci : « Les défis sont immenses et nécessitent la mobilisation de toutes les maliennes et de tous les maliens pour les relever. »
Le gouvernement a toujours affiché son intention de faire cette marche vers la paix jusqu’au bout avec tous les citoyens sans exclusion aucune. Le succès de cette entreprise salvatrice interpelle tous les Maliens à tous les niveaux.
« Je ne doute point de l’accompagnement de toutes et de tous au service de notre peuple. La restauration de la paix dans notre pays, particulièrement dans sa partie septentrionale est une condition essentielle du développement, de la sécurité globale, par conséquent, de l’accroissement du bien-être et du mieux-être de l’ensemble de nos populations », a dit le PM.
Le paraphe de l’Accord intervenu à la suite des Pourparlers inter-maliens d’Alger est un évènement majeur, eu égard à la profondeur et à l’ampleur de la crise institutionnelle et sécuritaire qui ont gravement affecté le Mali et imposé de lourds sacrifices à son peuple.
Donc, au rythme des intentions, la Conférence d’Entente Nationale aura lieu au plus tard au mois de Décembre de cette année, comme l’a annoncé M. Inhaye Ag Mohamed, secrétaire permanent au bureau du Président pour la mise en œuvre de l’accord.
C’était le 28 juillet dernier à l’hôtel Salam lors du Séminaire sur le rôle des médias dans le suivi et la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale. M. Inhaye a dit ceci : « La mise en œuvre des dispositions de cet Accord mobilisera nos énergies et d’importants moyens matériels et humains. »
Ainsi, dans la tenue de la conférence d’entente nationale, il s’agira de prendre compte de la problématique de l’Azawad et de dégager les voies et moyens d’une solution devant permettre au Mali, de transcender sa douloureuse épreuve, de valoriser la contribution de ses différentes composantes à l’identité du pays et de promouvoir « une véritable réconciliation ».
A l’issue de cette rencontre, une charte sera élaborée pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale sur une base consensuelle.
Encore s’agira-t-il de prendre en charge les dimensions identitaires et historiques de la crise qui secoue le Mali depuis de longue date. Panser cette plaie et sceller l’unité nationale et l’intégrité territoriale du pays sont les maitres-mots des autorités maliennes.
Aucun sacrifice n’est de trop, disait IBK, pour arriver à la paix.
Harcelé par des malveillances n’ayant pas tenu compte des impératifs de temps et de moyens qui voudraient mettre la charrue avant les bœufs, le gouvernement répond favorablement aux nobles aspirations d’un peuple affamé de quiétude.
Beaucoup de désobligeances soutiennent la mauvaise foi du gouvernement pour arriver à ces pourparlers nationaux ou croient que le problème peut être résolu par un coup de baguette magique. Elles se doivent de voir la réalité en face afin de comprendre que la paix qu’on recherche se forge dans le comportement quotidien des individus. Il y a ici une interpellation et un devoir de conscience de tous et de chacun pour modeler en soi cette posture d’aspirant à la cohésion nationale au Mali.
La conférence d’entente nationale sera une réalité avec une sincère implication et un laborieux accompagnement de tous les Maliens. Faire asseoir tous les fils du pays autour d’une table d’échanges et d’actions, en faveur de la paix et de la réconciliation est un souci permanent des commandants du navire national qui va doucement mais sûrement. La ligne de mire pour sortir de cette crise cyclique est d’autant plus perceptible que réelle par la collaboration des parties prenantes aux pourparlers de paix.
Somme toute, le succès de cette conférence d’entente nationale dépend de la richesse des débats qui y seront tenus entre les composantes sociopolitiques de la nation sur les causes profondes de la crise.
S.M .Daou