Si l’objectif du gouvernement et du président de la république était de museler temporairement ou définitivement le célèbre chroniqueur Ras Bath, on peut dire qu’il est presque atteint.
Procès ou pas, désormais les becs et les pieds du rasta sont cloués au grand désarroi de ses fans. Dans une prison qui ne dit pas son nom, l’homme est assigné dans sa commune.
Le contrôle judiciaire est une procédure pénale qui peut durer jusqu'à la clôture de l'information judiciaire ou jusqu'à la comparution devant la juridiction. La mise sous contrôle judiciaire est décidée par le juge d'instruction par voie d'ordonnance.
Son objectif fut et est toujours de concilier les libertés individuelles avec la protection de la société. Le non-respect de celui-ci peut conduire à une mise en détention provisoire, en attente du procès.
Elle requiert deux conditions : La personne mise en cause doit encourir une peine d'emprisonnement correctionnel ou plus grave. La mesure est justifiée par les nécessités de l'instruction ou à titre de mesure de sûreté.
Le contrôle judiciaire est une série d'obligations imposées aux prévenus. Ces obligations peuvent être modifiées à tout moment par le juge par une ordonnance modificative. Elles sont prévues pour trois cas : éviter la fuite, éviter la récidive ou protéger la victime.
Un procès rapide est préférable à un contrôle judiciaire aussi contraignant en ce qui concerne le cas de Ras Bath. Il appartient à la défense de Ras Bath de faire en sorte que les choses ne trainent pas. Car cette situation de statu quo peut bel et bien arranger l’Etat si toute fois l’objectif est de le museler.
Lamine Diallo