Une jeunesse insolente est terreau du banditisme et de la criminalité. La fin de l’année 2016 marquera un temps fort et un tournant crucial pour le régime en place. Le marché du travail est déprimé. La crise sociale et politique née de la signature de l’accord d’Alger a exacerbé les tensions à l’intérieur du pays. Le seuil de tolérance est franchi. C’est l’explosion sociale.
A Bamako, Ségou, Sikasso, Gao, Tombouctou, dans la plupart des grandes villes se forment des cortèges de protestations. A Bamako, une importante manifestation vire à la violence. Il y a eu un mort et de nombreux blessés parmi les manifestants. Elle traduit une subite éruption de rejet social du régime IBK. «Si les politiques ne s’intéressent aux problèmes d’emploi des jeunes, ils ont les moyens de pressions sur les gouvernants». «IBK a été le premier à tirer argument électoral de sa visite au chérif de Nioro lors de la campagne de 2002, avant de tisser son réseau d’appuis religieux à l’AMUPI, à la CENI, à la Chambre de Commerce. A cela s’ajoute le réseau des marabouts du pays.
Aujourd’hui, l’emploi et le sous-emploi des jeunes, la paupérisation rampante sont de réelles menaces qui pèsent sur le régime de Bamako. Ils ont un point focal : l’islam, bourreau du pouvoir IBK.
Presse : Le Carrefour renait de ses cendres
Le Carrefour est le nom de l’organe de presse fondé par notre confrère Imrane Coulibaly dans les années 1990. Cet hebdomadaire est parmi les premiers organes de presse. Disparu des kiosques durant des années, Le Carrefour réapparait en 2016, sous une nouvelle direction. Bon vent à la nouvelle équipe de la Rédaction !
Affaire Youssouf Mohamed Bathily dit alias Ras Bath : IBK libère l’animateur sur injonction des religieux musulmans
Cette injonction des religieux pour la libération sous condition de l’animateur de la radio privée «Maliba», Youssouf Bathily dit Ras Bath, montre bien qu’il y a la main visible de certains hommes de Dieu derrière ses agissements. Comme dit le sage, «la vérité finira par triompher».
Sur demande de certains religieux, le capitaine Amadou Haya Sanogo, chef du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE), libère les chefs des partis politiques et certaines personnalités après son putsch le 22 mars 2012. Mais quand IBK l’a mis en prison aucun des religieux n’est venu plaider sa cause auprès de ce dernier.
Lorsque le président de la République accorde la liberté sous contrainte à Youssouf Mohamed Bathily, plus connu sous le sobriquet Ras Bath, cela donne du tournis ! Et pour cause ? Celui qui a donné le pouvoir à IBK en 2013, est en prison et celui qui, par ses agissements, le tribunal de la commune IV a été saccagé, se la coule douce parce que toute la Uma islamique est allée demandée la clémence du président, Ibrahim Boubacar Keïta. Cette politique de deux poids deux mesures des religieux reste pantois le citoyen lambda ? L’un deux n’a-t-il pas déclaré sur les ondes qu’un imam sera le président du Mali ?
Au Mali la vraie face de certains hommes politiques, de la société civile et homme de culte, est mise à rude épreuve
Dieu avec le peuple laborieux des Mandenka, au fil du temps, la vraie face de certains hommes politiques, de la société civile et homme de Dieu, est aujourd’hui mise à rude épreuve pour l’accession au pouvoir. Rappelons que jusqu’ici le régime IBK s’est montré faible, incompétent et incapable face aux demandes sociales.
Face à tous ces dérapages, le président Ibrahim Boubacar Keïta doit accepter de se soumettre au verdict du peuple qu’est la tenue d’une conférence nationale à laquelle émergera une nouvelle race d’hommes, de femmes, de jeunes politiques, de la société civile et du monde de la religion pour un nouveau Mali.
Lanséni Balla Kéita : de député à la plume
L’ancien ministre, député de l’ADEMA-PASJ (2002-2007) et originaire de Siby, dans le cercle de Kati, mettra bientôt un livre sur le marché. Dans ce livre, l’auteur retracera son passage dans les deux assemblées, celle du Mali et du Parlement africain dont le siège est basé à Johannesburg (Afrique du Sud). Le livre sera bientôt dans les librairies, selon l’auteur.
POINT DE MIRE
Les conséquences du mensonge
Le mensonge est une maladie aussi dangereuse pour le menteur que pour ses voisins. Le menteur cache ses fautes et ses vices derrière ses mensonges, comme une vilaine figure derrière un masque. Il échappe ainsi, plus ou moins longtemps, à la punition. Au lieu de se corriger, il continue à cultiver sa paresse, sa gourmandise, sa malhonnêteté. Il ressemble à un blessé qui cacherait une plaie infectée. Le jour où on la découvre, il est trop tard pour la guérir. On ne saurait dire tout le mal que peut faire un menteur.
Pensons seulement au calomniateur qui accuse injustement, au lâche qui laisse punir l’innocent, au malhonnête qui trompe et vole, au faux ami qui abandonne son ami, aux «renards» de tout pelage caressant les «corbeaux» de tout plumage ! Comment vivre ensemble, en paix et en sécurité, si personne ne peut plus croire personne, si les bouches ne s’ouvrent que pour des paroles qui cachent les pensées ?
Nous avons besoin de croire nos parents, nos maîtres, nos camarades ; et nous avons besoin qu’ils nous croient. La méfiance et l’inquiétude sont pires que l’hostilité. C’est pourquoi nous aimons les gens sincères et francs ; c’est pourquoi nous devons nous efforcer de ne pas mentir.
SAGESSE BAMBARA
«La mort ne laisse pas l’homme à se réjouir, la mort ne laisse pas l’homme à souffrir ; elle ne laisse pas l’esclave, elle ne laisse pas l’homme libre certes. Tous les beaux preux sont tombés, où sont allées toutes les belles femmes ?»