La cadence de réalisation du projet d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako à partir de la localité de Kabala va bientôt connaître un nouveau dynamisme.
C’est le sens de la réunion du comité de pilotage dudit projet qui s’est tenue vendredi à l’hôtel Salam. Les travaux ont été présidés par le ministre de l’Energie et de l’Eau, Malick Alhousseïni, en présence du directeur général de la SOMAPEP, Adama Tiémoko Diarra, du président du conseil d’administration de la même structure, Nancoma Kéïta, et du représentant de l’AFD (Agence française de développement), Ousmane Traoré.
Cette rencontre, la première du genre, regroupe les membres du comité de pilotage et les partenaires techniques et financiers de ce projet qui est actuellement un des plus grands chantiers d’infrastructures en cours de réalisation dans notre pays. Son coût est estimé à plus de 172,2 milliards de Fcfa pour la première phase (2014-2018), donc en cours et 155,7 milliards de Fcfa pour la seconde phase (2017-2019) qui va démarrer l’année prochaine.
Le projet d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako à partir de Kabala permettra de répondre à la pénurie d’eau dans la capitale en apportant aux habitants 288 millions de litres d’eau par jour.
La phase I en cours comprend deux composantes : la « production, stockage et transfert » et le « stockage et canalisation de distribution ». Il est prévu, entre autres, la réalisation d’ouvrages de prise et conduite d’eau, d’un réseau de 1400 km de long, de 1208 bornes fontaines publiques, de 86 144 branchements sociaux et de 42 500 branchements individuels normaux. Le projet comporte également un volet assainissement et environnement.
Le projet d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako à partir de Kabala est financé par sept bailleurs de fonds. Le taux de réalisation des différents chantiers varie entre 8 et 100%. A l’analyse, les choses avancent normalement sous la maîtrise déléguée de la SOMAPEP.
Le ministre Malick Alhousseini a expliqué que la présente réunion avait pour but d’assurer un meilleur suivi de la phase de mise en œuvre du projet en vue de sa concrétisation conformément aux attentes des concitoyens et du gouvernement. Les participants ont mesuré le chemin parcouru et proposé des solutions pour l’exécution du projet.
« Nous avons bon espoir quant à la mise en œuvre réussie du projet d’eau potable de Kabala. Car de nos jours, tous les financements nécessaires à la réalisation de la première phase sont mobilisés et mieux, la seconde phase est également en cours d’exécution grâce à la détermination et à l’engagement constant des partenaires techniques et financiers », s’est réjoui le ministre de l’Energie et de l’Eau pour qui l’accès des Maliens à l’eau potable requiert le sens de l’anticipation. Il a salué à cet effet l’élaboration par le ministère de l’Energie et de l’Eau, du schéma directeur d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako qui s’étend à l’horizon 2032.
Outre un cadre de référence, ce document permet d’asseoir la cohérence entre la demande en eau potable et l’offre à travers des investissements programmés.
« La situation actuelle de déficit d’eau potable est tributaire du manque d’investissement conséquent dans les infrastructures d’hydrauliques urbaines durant plusieurs années », a constaté le ministre Malick Alhousseini qui a salué l’engagement des PTF pour le projet structurant de Kabala.
B. COULIBALY