Les éléphants du Gourma, aussi, font les frais de la grave crise malienne. En effet, une recrudescence du braconnage dans la zone risque de disparaitre sur la carte du pays. Et afin de sauvegarder la vie des éléphants du gourma contre les braconniers et les effets nuisibles du changement climatique, le gouvernement malien et la Wildfoundation ont établit un énorme projet.
La protection des éléphants du gourma est une des priorités du gouvernement malien via le ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable et la Wildfoundation qui ont élaboré un vaste programme dans le but de protéger les pachydermes contre les braconniers ainsi que les effets néfastes du changement climatique. Selon un récent rapport de WildFoundation, la situation des éléphants du Gourma dans le contexte de crise actuelle n’est pas reluisante.
Le rapport mentionne la recrudescence du braconnage dans la zone sous l’occupation des régions du septentrion avec son lot de victimes dans la population des pachydermes. « Un braconnage d’effectif important, plus de 100 tués pour leurs ivoires pendant et après l’occupation de la zone par les groupes armés; le stress suivi d’abandon de nouveaux nés par les femelles, on a enregistré plus de 12 cas de 2014 à 2016 et ça se poursuivit encore en 2016 ou on enregistre pendant ce premier trimestre 7 cas dont 5 sont deux cas de mort d’hommes ont été enregistre au cours du premier semestre de 2016 suite à cet abandon » indique le rapport. Selon le rapport, la population des éléphants oscillait entre 350 et 500 individus en 2011, elle semble restée.
Les éléphants du Gourma constituent une population restante remarquable, cette population, la plus septentrionale d’Afrique, représente environ 12% de l’ensemble des éléphants d’Afrique de l’ouest explique le rapport. Elle survit grâce à une stratégie d’adaptation aux ressources et aux contraintes, basée sur une transhumance cyclique et un circuit de migration unique qui couvre plus de 32 000 Km2 qui est le plus long et le plus intéressant dans toute l’Afrique. De tout ce long circuit migratoire, il se termine au niveau de la mare de Banzena où les éléphants passent toute la période sèche (février à juin). C’est dire que c‘est l’unique source d’eau qui conditionnent la survie des éléphants du Gourma au Mali.
Les éléphants du gourma ont ainsi payé un lourd tribut de la crise, mais le gouvernement via le ministère de l’environnement de l’assainissement et du développement durable et la Wildfoundation sont déterminés à sauver la vie des pachydermes et cela passe par une grande mobilisation de tous les acteurs œuvrant dans le domaine.
Moussa Samba Diallo