La Section Syndicale de la protection civile a organisé, le jeudi 19 août 2016, dans la salle de conférence de l'UNTM une conférence de presse. Cette conférence avait pour objectif d'informer l'opinion nationale et internationale de l'injustice infligée concernant l'amélioration du tableau de la grille des fonctionnaires de la protection civile. Les membres du syndicat pointent du doigt la responsabilité du directeur des ressources humaines du Ministère de la Sécurité et de la protection civile (DRH/MSPC).
Selon le conférencier, le Commandant Issa Mody Sacko, tout commence par l'adoption de la loi n°2015-002 du 30 janvier 2015 portant statut des fonctionnaires de la protection civile.
Il estime que le Directeur des ressources humaines du Ministère de la Sécurité et de la protection civile, alors animé de mauvaise foi à l'encontre des intérêts desdits fonctionnaires, n'a pas voulu annexer le tableau de la grille indiciaire élaboré et proposé par les services techniques compétents de la Fonction publique à cet effet.
Le directeur, à l’en croire, n'a fait que reconduire l'ancienne grille sous prétexte de rendre formelle l'application de l'augmentation de 15% opérée sur les salaires des agents des forces armées et de sécurité depuis 2012.
De ce fait, le SG Commandant Sacko soulignera qu'ils ont saisi les députés. Ces derniers, avec des preuves à l'appui des manœuvres dilatoires de la part du Directeur Dembélé, ont finalement adopté ladite loi tout en émettant la réserve d’un réexamen de la grille indiciaire de façon convenable par le gouvernement.
Et pourtant, dit-il, cette loi ne contient aucune incidence financière et ce qui résulte d'aucune amélioration dans le traitement salarial des fonctionnaires de la protection civile.
En outre, le conférencier s’offusque contre l'adoption en conseil des ministres du mercredi 10 août passé d’un projet de loi portant modification de l'annexe n°1 de la loi 2015-002 du 30 janvier 2015 portant statut des fonctionnaires de le protection civile, sans consulter les syndicats. « Ceci est une violation flagrante de la convention C144, relative à la consultation tripartite » a-t-il regretté.
Le syndicat se dit prêt à battre les pavés dans toutes les localités du pays si ses revendications ne sont pas prises en compte.
Seydou Karamoko KONÉ