Dans la dynamique de trouver une plate-forme de dialogue du secteur privé basée sur les principes de la Vision Minière Africaine, les secrétaires généraux, et présidents des Chambres des Mines et associations minières de l’Afrique de l’Ouest étaient en réunion du mercredi 17 au jeudi 18 août derniers à l’hôtel Azalaï Salam.
L'Afrique est riche en ressources minérales et a une longue histoire de l'exploitation minière. Cependant, cette richesse profite peu aux Africains. Pour cette raison, l’Union Africaine a adopté en 2009 en Ethiopie, la Vision minière africaine, afin de corriger cet état de fait.
La mise en œuvre de cette Vision a inspiré la réunion des secrétaires généraux et présidents des chambres des Mines et Associations minières de l’Afrique de l’Ouest, tenue à Bamako du 17 au 18 août dernier, avec, comme thème : « Miser sur le rôle des chambres de mines et autres associations minières dans la mise en œuvre de la Vision Minière Africaine ».
Placée sous l’égide du ministre des Mines, Tiémoko Sangaré représenté par son secrétaire général, Alexis Dembélé, la rencontre des secrétaires généraux et présidents des chambres des mines et associations minières d’Afrique de l’Ouest à Bamako, a, pour objectif principal la promotion des relations mutuellement bénéfiques entre les secteurs public et privé dans le cadre de la mise en œuvre de la Vision minière africaine de l’UA, une vision qui défend, selon Frank Dixon Mugyenyi, secrétaire général de la commission industrie de l’UA, un idéal visant à permettre aux Africains de mieux profiter de ressources minières et minéralières du continent.
Et ce, à travers une exploitation transparente, équitable et optimale des ressources naturelles pour soutenir une croissance durable à base élargie et le développement socio-économique.
D’après Frank Dixon Mugyenyi, la commission de l'Union Africaine, à travers le Centre Africain de Développement Minier, est en train de développer un cadre de collaboration avec le secteur privé, collaboration qui repose sur la cette politique est fondée sur l’adhésion et la participation du secteur privé et d'autres parties prenantes clés en Afrique, tant au niveau régional que national.
Selon lui, les principes de cette vision sont en harmonie avec les valeurs de base, les politiques, les plans stratégiques et les énoncés de missions des entreprises du secteur extractif.
« Nous devons transformer en essai victorieux cette main tendue des Etats africains à travers l’Union africaine qui, comme on le voit, est résolument engagée à nous consulter et à associer pleinement les opérateurs miniers privés africains aux processus discussion, de décision et même de gestion du secteur des mines en Afrique » a pour sa part précisé le président de la Chambre des Mines du Mali, Abdoulaye Pona.
Selon lu,i l’enjeu est de taille et les espoirs placés en eux sont amplement justifiés parce que, -trouve-t-il, la place qu’occupe le secteur des mines dans l’économie des Etats africains est de plus en plus importante.
« Que vaut aujourd’hui l’économie du Niger sans l’uranium, celle du Nigeria sans le pétrole, celles du Togo et du Sénégal sans les phosphates et ses produits dérivés, celles du Mali, du Ghana, de la Guinée, du Burkina sans l’or » s’est il interrogé.
Il poursuit en ajoutant qu’une récente étude menée par l’UEMOA a démontré que sur l’ensemble de l’Union Africaine, les ressources minières ont aujourd’hui surpassé les ressources agricoles au titre de première source d’exportations.
« La proportion des produits miniers dans les exportations des Etats membres de l'UEMOA est passée de 26,3% sur la période 2002-2006 à 41,1% sur la période 2007-2012 alors que celle de l’agriculture s’est inscrite en baisse passant de 45% en 2000 à 32% en 2012 » a-t-il révélé.
Le représentant du ministre des Mines, Alexi Dembélé, a, pour sa part, rassuré que la recherche et l’exploitation bénéfiques des ressources minières et minérales figurent en bonne place dans la politique de développement de l’économie nationale du Mali, conformément aux instructions du Président de la République, Ibrahim Boubacar KEÏTA.
Dans le domaine des Mines, ajoutera-t-il, le Mali a réalisé ses meilleures performances économiques au cours de ces vingt dernières années avec le secteur qui a attiré le plus gros des investissements privés.
A.S