Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Le 22 Septembre N° 285 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Autres articles


Comment

Politique

Ça nous révolte – Nouvel affrontement entre militaires : «L’armée, la honte du Mali»
Publié le lundi 11 fevrier 2013  |  Le 22 Septembre




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

« L’esclave qui n’a pas conscience de sa condition ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort », Pr Joseph Ki Zerbo. Cette pensée résume la situation au Mali. Les divisions de l’armée malienne resurgissent au plus mauvais moment. Nous n’avons plus besoin de ça.

Incapables de libérer le pays des mains des bandits de tout genre, des narcotrafiquants plusieurs mois après la mutinerie du mois de mars 2012, certains éléments forces de défense et de sécurité du Mali ne cessent de déranger la quiétude des paisibles populations et le tout processus de récupération des régions du Nord enclenché par les troupes françaises appuyées par les forces de la MISMA. Les populations de la ville de Bamako en général et celles des quartiers attenants au camp des commandos para dorment avec la peur au ventre. Ils sont en permanence dans la crainte d’un violent affrontement entre les bérets rouges et les bérets verts. Le politologue américain Jay Ulfelder ne s’est pas trompé en inscrivant le Mali au troisième rang, après la Guinée-Bissau et le Soudan, dans son index des pays du monde les plus menacés par un coup d’Etat.

Mais ce unième affrontement est celui de la goutte d’eau qui a fait déborder la vase. Et pour cause, il intervient à un moment inopportun. Pour la simple raison que toute la communauté internationale se mobilise pour éviter à notre pays le chaos. Sous la férule de la France, les Nations-Unies, l’UE, l’UA, la CEDEAO bref toutes les organisations et toutes les Nations épris de paix et de justice sont derrière le Mali pour éviter que le nom de ce pays ne disparaisse. En plus de cette mobilisation à l’échelle internationale, les maliennes et les maliens, avec leurs maigres ressource en ces temps de vache maigre, ont mis la main à la poche suite à l’appel lancé par le président de la République qui a demandé une union sacrée autour de notre armée nationale. Des particuliers, des commerçants, des sociétés et entreprises d’Etat et privées, chacun a joué sa partition pour rassembler les moyens à la fois matériels, financiers afin d’aider l’armée à redorer son image ternie depuis l’occupation dans les conditions très facile des trois régions nord du pays.

Les militaires maliens que certains qualifient de spécialistes de coup d’Etat, d’harcèlement des paisibles populations, d’utilisation sans raison des armes et munitions pendant que les plus courageux qui sont au front conduits par l’officier Didier Dakouo avec 2 000 hommes ont un besoin crucial d’armes, de munitions et d’hommes, le gros des troupes se la coule douce dans les rues de la ville de Bamako en coupant le soleil aux citoyens. En empêchant le bon fonctionnement des institutions, en semant le doute dans la tête des partenaires techniques et financiers qui commencent petit à petit à manifester leur intention de reprendre la coopération avec notre pays au bord de l’asphyxie financière. L’histoire est là. Au moment opportun, l’heure des comptes viendra. Le peuple malien n’est plus dupe. Il connaît ceux qui se battent et ceux qui sèment la division. Il n’est pas inutile de rappeler que Didier Dakouo n’a jamais quitté le front. Basé à Gao, il a opéré un repli tactique sur la base opérationnelle de Sévaré. À la tête de 2 000 hommes dotés d’une dizaine de blindés, il a su faire face. Lui et ses hommes sur le théâtre des opérations ont honoré le Mali. Tout le Mali est fière d’eux. Dans la discrétion, lui et ses hommes se sont révélés comme patriote dignes. Contrairement à ceux qui nous embêtent, nous perturbent, nous maintiennent dans la psychose d’un affrontement cruel entre les différentes frères d’armes. En plus Didier Dakouo, la stratégie de reconquête a reposé sur deux autres officiers de valeur : Alhaji Ag Gamou et Ould Meïdou. Sous le règne d’ATT, ces trois officiers hommes dirigeaient les trois fronts face à la rébellion touarègue Gao, Tombouctou, Kidal.

La recréation est terminée

Nous n’avons plus besoin de ça. Il faut que les militaires arrêtent leur comédie. L’heure n’est plus à la division, aux calculs, aux coups-bas. Depuis le 11 janvier dernier, le premier jour de l’intervention des troupes françaises, les données ont changé. Le Mali est désormais sous le contrôle de la communauté internationale qui, sous l’égide de la France, mobilise les ressources financières, matérielles, humaines pour éviter le naufrage. Le commandement de l’Opération Serval en plus de celui de la MISMA veillent au grin. Aucune perturbation ne sera tolérée. Tout acte tendant à saboter le processus en cours sera puni avec la dernière énergie. On se rappelle des propos de l’ambassadeur de la France dans notre pays au cours d’une rencontre avec la presse, il a condamné en substance le fait que n’importe quel groupuscule pouvait se lever pour perturber le fonctionnement normal des institutions du Mali et qu’il fallait mettre un frein à certains agissements.

Les populations déçues

Après les événements de vendredi, les populations de la capitale ont exprimé leur colère. Elle demande aux forces françaises et africaines de veiller sur la sécurité des personnes et de leurs biens face aux forces armées et de sécurité déboussolées, désorganisées, divisées et poursuivant d’autres objectifs. Tout cela caractérisé par un manque de respect et de considération pour la hiérarchie. « L’armée est la honte du Mali », nous a dit un étudiant et de poursuivre : « Vous nous dites de soutenir l’armée, vraiment l’argent qu’on vous donne n’est pas mobilisé pour vous canoniser à Bamako. Vraiment vous nous faites honte avec cette histoire de béret vert contre rouge. Si c’est pour les camps continuez à vous tuer et laissez les civils vaguer à leur affaire. Trop c’est trop. »

Pour sa part, cet administrateur civil à la retraite : « Écoutez-moi bien chers militaires bérets rouge ou bérets vert on a marre de vos agissements maintenant. Ce qui doit compter aujourd’hui c’est le Mali pas vos orgueils alors que les amis versent leur sang pour le Mali vous nous terroriser à Bamako alors ça suffit. Si vous n’avez pas du cœur pour ce pays mieux vaut de démissionner de l’arme. Vous n’avez pas honte de voir les soldats Tchadiens, Nigérians et Nigériens pour ne citer que ceux-ci qui se battent pour le Mali et vous vous faites souffrir les maliens. Un soldat doit être discipliné et avoir l’amour de son pays. »

Moussa Mamadou Bagayoko (L’Humanité)

 Commentaires