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L’Humanité N° 0135 du

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Lutte contre le terrorisme et intervention militaire au Mali : Yayi Boni et Mahamadou Issoufou les contraires de Mohamed Ould Abdel Aziz et d’Abdelaziz Bouteflika
Publié le lundi 11 fevrier 2013  |  L’Humanité


© Getty Images par DR
Mini-Sommet de la CEDEAO: Le Président burkinabé Blaise Compaoré et son homologue Mahamadou Issoufou du Niger, à Ouagadougou


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Ces deux présidents de la République, l’un concerné immédiatement par la lutte contre les narcotrafiquants et l’autre pas directement, se battent comme des diables pour défendre les causes de notre pays. Contrairement à leurs homologues de la Mauritanie et de l’Algérie, lesquels soutiennent, nourrissent et hébergent certains ennemis du Mali. A savoir, la branche politique du MNLA. Les deux premiers, de façon courageuse, ne ratent aucune occasion de dénoncer avec véhémence l’occupation des trois régions Nord du Mali par des bandits armés, des trafiquants de drogue, des violeurs de jeunes filles. Ils ont soutenu haut et fort depuis le début de la crise qu’il fallait une intervention militaire. Le seul et l’unique moyen de faire face aux occupants qui sont venus d’Algérie et la Mauritanie.

De toutes les maliennes et les maliens, l’Afrique de façon entière leur seront reconnaissants. Les différentes prises de positions de Yayi Boni et de Mahamadou Issoufou ont catégoriquement orienté les points de vue des uns et des autres. On se rappelle, aux premières heures de l’intervention des troupes françaises, il a exprimé toute sa joie. « Je suis aux anges », a-t-il dit. Au cours de ses visites, il n’a cessé de plaider la cause de notre pays. En visite à Paris les 5 et 8 février 2013, le président béninois a encouragé le leadership de la France dans la guerre au Mali. Il a demandé à la France de continuer à jouer son rôle de leadership dans la guerre tout en reconnaissant qu’il est « normal » qu’elle réduise progressivement son contingent. Selon Boni Yayi, qui a remercié le président français pour son aide. « C’est tout un continent, le continent africain, qui s’en félicite », avait expliqué sur le perron de l’Élysée. A rappeler qu’il était, jusqu’au 27 janvier, le président de l’Union africaine. Yayi Boni dans son plaidoyer va plus loin. Il a souhaité un ratissage du Sahel. Lors d’une conférence qu’il a animée le lendemain, jeudi 7 février, à l’Institut français des relations internationales (IFRI), le président béninois a précisé qu’il faut une autre résolution du Conseil de sécurité de l’ONU afin que les forces françaises puissent intervenir au-delà des limites territoriales du Mali pour ratisser toute la zone sahélo-saharienne. « Il faut nous aider à nettoyer cette bande de trafiquants et de terroristes internationaux », a-t-il ajouté.

Pour sa part, le président nigérien depuis le début de la crise n’est pas allé avec le dos de la cuiller. Il l’a dit à qui veut l’entendre que le Mali a été agressé par les bandits armés, des narcotrafiquants. Et pour lui cette présence de ces groupes hors la loi au Mali était une menace pour tout le Sahel. Selon lui, le Niger assumera ses responsabilités pour libérer le nord du Mali et débarrasser le Sahel de ces criminels ; « Le Niger va assumer ses responsabilités, va honorer les engagements qu’il a pris dans le cadre de la Cédéao. Vous savez que le territoire et le peuple malien sont victimes d’une agression, menée par une coalition de terroristes et de narcotrafiquants, qui s’affublent d’un manteau religieux, mais qui n’ont rien de musulman. Donc, le Niger assumera ses responsabilités pour libérer le nord du Mali et débarrasser le Sahel de ces criminels », disait-il nos confrères de RFI, il y a quelques semaines. Le continent africain a besoin de leaders à la dimension de ces deux chefs d’Etat qui a fait le choix qui sont allés jusqu’au bout de leurs idées.

Les deux cités ont tout fait pour empêcher une intervention militaire au Mali soutenant qu’elle aura des risques. Il n’en rien. La réalité elle est autre. La quasi-totalité des djihadistes sont venus de la Mauritanie et de l’Algérie. Les autorités de ces deux pays ont peur du retour de l’ascenseur. Et pour cause, les narcotrafiquants une fois chassés du Mali se tourneront vers là où ils sont venus. De toutes les façons qu’ils participent ou pas la guerre est engagée et elle est sur le point d’être gagnée.

Moussa Mamadou Bagayoko

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