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L’appel de la France à des négociations nord-sud : Qu’est-ce que la France veut nous imposer ?
Publié le lundi 11 fevrier 2013  |  L’Humanité


© Autre presse par DR
Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian


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L’évolution de l’opération Serval au Mali, quelques semaines après, commence à semer le doute dans la tête des maliens. Les sceptiques ont commencé à dire qu’ils ont raison. Et pour cause, deux attitudes des autorités françaises ces derniers jours constituent le point focal de leur scepticisme. A savoir : l’arrivée des troupes françaises à Kidal sans les soldats maliens comme voulu par le MNLA et l’exigence d’une ouverture de dialogue entre le Nord et le Sud tel que dit par le porte-parole du Quai d’Orsay.


Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian à Paris, le 11 juillet 2012.

Où sont les maliens éternels naïfs qui se moquaient quand on leur disait de rester vigilant et de penser au fait que le France ne lâchera jamais le MNLA ? s’interroge un observateur très mécontent de l’intervention française dans le Nord du Mali. Un autre de poursuivre : « dialoguer avec des terroristes? Si c’est cela la conception de la France, je suis très déçu. Pour le moment j’attends de voir ce qui va se passer à Kidal pour me prononcer car je ne comprendrai pas pourquoi il faut s’arrêter en si bon chemin. C’est un goût d’inachevé dans un an les mêmes causes produiront les mêmes effets à savoir l’instabilité du Mali. Ces criminels du MUJAO, du MIA, d’AQMI, d’Ansardine et du MNLA n’ont qu’un seul agenda à savoir duper les populations, se servir d’elles. Attention donc à la France très forte dans les doubles jeux. Elle ne doit pas se laisser divertir. C’est le moment de nettoyer à sec cette zone du nord de Mali en nous débarrassant tous ces bandits. Paris doit arrêter toute hypocrisie et toute position partisane qui ne nous apportera rien ».

A ce rythme, la France risque de perdre toute sa crédibilité aux yeux du peuple malien qui ne tardera pas à brûler très rapidement le drapeau Français dans les jours à venir au rythme avec lequel il l’a hissé très haut depuis le 11 janvier 2013.

La France appelle les autorités maliennes à ouvrir des discussions avec les populations du nord du Mali, y compris les groupes armés non terroristes reconnaissant l’intégrité du Mali, et à organiser des élections rapidement, a déclaré mercredi, le porte-parole du Quai d’Orsay, Philippe Lalliot. A travers cet appel, les autorités françaises veulent que les maliens pactisent avec le diable. Mais sur un autre angle, si l’on réfère à cette partie de la déclaration du porte-parole du Quai d’Orsay, on peut déduire que logiquement ni le MNLA, ni Ansar-dine ne sont concernés. Et pour cause, on se rappelle, que ce sont ces deux groupes qui ont commencé les hostilités avec l’armée malienne. Ils ont servi de prétexte, ils ont hébergé, ils ont tracé la voie aux groupes terroristes tels que : Aqmi, le MUJAO, le Boko Haram. Le MNLA, Ansar-dine qu’on le veuille ou pas sont des groupes armés, terroristes. Ils se sont toujours battus pour l’indépendance de trois régions Nord du Mali. Or, les autorités souhaitent l’ouverture rapide de dialogue avec les populations du Nord en associant les groupes armés non terroristes reconnaissant l’intégrité du Mali. Donc, le MNLA et Ansar-dine sont out !

Il n’y a pas de problèmes Nord-Sud au Mali

Seul un dialogue Nord-Sud permettra de préparer le retour de l’Etat malien dans le Nord du pays, a poursuivi le porte-parole français. Qui a dit qu’au Mali qu’il y avait un problème entre le Nord et le Sud? De grâce ne créez pas ce qui n’existe pas? Qui est le nord, Qui est le sud? Qui sont ces représentants du Nord et du Sud? Ce sont entre autres questions que se posent les maliens dans leur écrasante majorité. Le Mali c’est l’union, la cohésion, l’entente cardinale entre l’Ouest, l’Est, le Sud et le Nord. Certains soi-disant analystes, observateurs, spécialistes du Mali et hommes politiques doivent revoir leurs copies en évitant de créer plus de problèmes que solutions. Le malien est intégré, imbriqué les uns dans les autres depuis des siècles. Il n’y a pas un malien qui n’a pas un membre de sa famille originaire du Nord, de l’Ouest, du Centre, de l’Est etc. La France surtout, après nous avoir aidé, doit cesser d’entretenir la confusion après avoir encouragé, nourri et hébergé le MNLA.

On veut seulement rappeler qu’il n’y a jamais eu de problèmes Nord-Sud dans notre pays. Les autorités françaises connaissent bien la situation du Mali. Il n’y a pas de maliens de premières ou de seconde zones. Le tissu social malien, jusqu’à la crise récente, est l’un des plus soudés en Afrique. En plus, sur le plan politique, des cadres existent pour permettre à toute la population de s’exprimer, de participer à la gestion de son terroir à travers la décentralisation. Les régions Nord du Mali sont certes défavorisées par la nature avec un environnement hostile. Mais, de façon sérieuse, elles ont bénéficié de toutes les attentions de la part des régimes successifs. Chacun à sa manière. Beaucoup de programmes et projets y ont été mis en œuvre. Ce sont plusieurs milliards de FCFA qui ont été investis dans le domaine de l’eau, de la santé, de l’éducation, de l’environnement etc. En plus, la gestion a été confiée aux ressortissants de ces zones en questions. Des milliers de jeunes ont intégré la fonction publique, la douane, la police, l’armée etc. Des jeunes qui le plus souvent ont de la peine à parler le français, à lire et à écrire. Que voulez-vous !
Un effort de communication de la part des autorités de la transition s’impose

Les autorités de la transition doivent mener une véritable campagne de communication pour faire comprendre aux autorités françaises que les différents groupes MUJAO, MIA, AQMI sont terroristes au même titre que Ansardine, et le MNLA qui ne veut pas renoncer à l’idée d’indépendance. Sur cette avec quel groupe armé faut-il négocier? Pourquoi veut-on toujours utiliser les groupes armés comme interlocuteurs? Il y a les chefs de fractions, de villages ou de communauté. La plupart des responsables de groupes armés ne sont même pas écoutés dans le Nord. Plusieurs accords ont été signés avec des gens qui ne représentent que l’ombre d’eux-mêmes sans y associer les différents chefs de fractions, de villages ou de communauté. C’est pourquoi et rien n’a changé. Par exemple, en quoi un Moussa Ag Assarid représente les Communautés Touaregs? Le dialogue est obligatoire mais il faut plutôt le faire avec les notabilités et non avec des bandits. Le gouvernement de transition doit mettre à nu la véritable facette du MNLA qui ne représente que lui-même, il ne représente ni les Touareg en particulier, ni les populations du Nord en général. Des ministres et émissaires doivent être envoyés en mission d’explication au cours de toutes les rencontres internationales pour faire savoir à la face du monde entier le vrai visage du MNLA qui est un groupe armé qui refuse de reconnaitre l’intégrité territoriale du Mali. Ce groupe doit être isolé et combattu par l’armée malienne. Un dialogue constructif sera établi avec les élus locaux, la société civile pour renforcer le respect des libertés et des droits individuels ainsi que la participation effective des citoyens à la vie politique du pays dans un Mali un et indivisible. Les autorités de la transition ne doivent pas être fatigués de rappeler que le MNLA a été le premier à utiliser les armes contre nos soldats de surcroit il est le cerveau du massacre de Aguelhok. C’est pourquoi, les animateurs de ce groupe ont peur que l’armée malienne vienne dans la région de Kidal. Ils craignent les représailles. Or l’armée malienne est très suffisamment responsable pour se livrer à la vengeance. Seulement les auteurs du massacre d’Aguelhok doivent savoir qu’ils seront dénichés et mis à la disposition de la justice malienne et internationale.

Acculés depuis Diabali, ils sont forcément dans les montagnes du Tigharghar puisqu’ils ont fuit Gao et Tombouctou et leurs combattants sont à Kidal avec ceux d’Ansardine, et empruntent actuellement le nom MNLA pour faire diversion et mettre la France dans l’embarras.

Moussa Mamadou Bagayoko

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